Anthony Moris pourrait recevoir un procès-verbal après avoir répondu aux supporters d'Eupen
Photo: © photonews
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Sifflé de la première à la dernière minute, le portier de l'Union a vécu une après-midi mouvementée au Kerhweg.
Souvenez-vous de la saison dernière : touché par un verre de bière lors de la rencontre opposant la KAS Eupen à l'Union Saint-Gilloise, Anthony Moris était resté un long moment au sol. Une scène qui nous avait rappelé le cinéma de Ricardo Sa Pinto sur le banc du Standard lors d'une rencontre opposant les Rouches au Sporting d'Anderlecht.
Cette scène, le public Eupenois s'en est particulièrement bien rappelé. De la première à la dernière minute de jeu, le portier Unioniste a été hué à chaque touche de balle par le public local. Au coup de sifflet final, soit juste après l'erreur de Lennart Moser amenant le but de Victor Boniface, le portier de la RUSG a voulu venir réconforter son homologue.
"J'ai de nouveau été insulté par tout le public. J'ai même vu des gamins de 7-8 ans me crier dessus. Je sais ce qu'il s'est passé l'année dernière, et je voulais juste apporter un petit peu de soutien, car je sais ce que cela fait d'encaisser un but déterminant à la dernière minute. Je pensais que cela calmerait les fans, mais je me suis trompé."
Devant de nouvelles insultes de la part du public local, Anthony Moris s'est retourné avant de charrier les Eupenois. "Ma réaction n'a pas été la meilleure, mais j'ai été touché par toutes ces insultes. Je ne suis qu'un humain. Avec l'adrénaline et la pression, j'ai répondu aux insultes. Comme si cela pouvait arriver quand quelqu'un t'insulte dans la rue, cela a cette fois été le cas dans un stade de 2000 personnes. C'est d'autant plus triste quand ce sont des enfants qui le font."
Suite à cette réaction, la police locale a été appelée pour faire un rapport des incidents. Le portier de l'Union Saint-Gilloise risque ainsi un procès-verbal. "J'ai entendu ça après la rencontre, mais je n'ai vu personne. Si effectivement la police m'interpelle, je vais leur dire exactement la même chose. Je ne suis qu'un humain, et j'ai répondu aux insultes à cause de la pression et de l'adrénaline" conclut Anthony Moris.
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