Charleroi est encore un peu tendre pour rivaliser avec le Club de Bruges
On le sait, le Sporting de Charleroi est en pleine progression depuis le début de la saison, mais la marche brugeoise était trop haute. Surtout quand Jutgla sort ses habits de gala.
Vu les derniers résultats du Club de Bruges et du Sporting de Charleroi, il est clair que le match de ce vendredi entre les deux équipes avaient tout d'un choc de la partie haute du classement. Les Zèbres abordaient ce duel avec confiance et cela se voit sur le terrain. Le plan de jeu est précis, les ailiers que sont Tchatchoua et Nkuba sont servis et les centres arrivent dans le rectangle.
La première demi-heure est d'ailleurs à mettre au crédit des Carolos qui dominent le champion en titre. Ils sont récompensés sur une percée de Mbenza qui s'infiltre et centre, Mignolet repousse dans l'axe, Morioka sort son plus beau plat du pied pour faire trembler le Mambourg (9', 1-0). Il est clair que le Club est dans les cordes et semble même sans imagination. Le plan de jeu se résume à donner le ballon à Skov Olsen et espérer un éclair de génie de sa part.
L'idéal pour les joueurs de Still aurait été de planter un deuxième but durant cette bonne période. Cependant, les centres ne sont jamais victorieusement conclus, en partie par le mauvais placement permanent de Benbouali qui n'a pas encore le flair de l'attaquant demandé par le jeu de l'équipe. Et comme le dit l'adage, dans ces cas-là, cela laisse l'opportunité à l'adversaire de revenir, et il va parfaitement en profiter.
À la suite d'une action assez confuse, Vanaken sert Jutgla qui ne se fait pas prier pour se jeter et tromper Koffi, qui avait déjà été sauvé par sa barre à la suite d'une reprise de Vanaken. Cette fois, le gardien local ne peut rien(32', 1-1). Il ne pourra pas non plus grand-chose lorsque l'attaquant espagnol de Bruges profite des espaces adverses pour mettre Andreou au sol sur une feinte de frappe. Il trouve une deuxième fois le chemin des filets sur une frappe du gauche aussi sèche que précise (37', 1-2).
Après la pause, l'inexistant Benbouali reste aux vestiaires, Gholizadeh entre en scène. Pendant 10 minutes, on ne va voir que l'Iranien et ses dribbles chaloupés. Il sert même Heymans via une feinte de Morioka, mais le numéro 18 local trouve le poteau de Mignolet. C'est un tournant, car quelques secondes plus tard, Jutgla (oui, encore lui), perfore l'axe, transite par Skov Olsen qui sert Nielsen. Le Danois sort une frappe qui a fait vibrer le Parc Duden durant deux saisons pour donner un peu plus d'aisance aux Brugeois (57', 1-3).
Ce but est un coup sur la tête des Carolos, qui tentent de trouver leur second souffle pour faire douter le Club. Mais les centres ne trouve toujours pas un attaquant, ou même un milieu de terrain qui se serait infiltré. Et quand le ballon est enfin repris, par Mbenza en l'occurrence, Simon Mignolet est à la bonne place.
Le Sporting de Charleroi s'incline donc pour la troisième fois de la saison, non sans s'être battu jusqu'à la dernière seconde. Les Carolos n'ont pas à rougir, car ils ont mené au score, ont eu d'autres occasions et sont aussi tombés sur des Brugeois cyniques qui ont su faire mal dès que l'occasion leur en a été donnée. On peut le dire, c'est une défaite sur laquelle Edward Still pourra s'appuyer pour faire progresser encore un peu plus son équipe.