Billet d'humeur Seraing tourne la page Garcia
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5 mois seulement après son arrivée au Pairay, le Français n'est plus le coach de Seraing. Retour sur son passage au club, et sur le futur coach sérésien.
Ce mercredi, le RFC Seraing a officialisé la fin de sa collaboration avec Jean-Louis Garcia. Arrivé en remplacement de Jordi Condom, le Français aura finalement rempli son objectif : le maintien, en gagnant les barrages.
Cette ambition, elle a été la sienne dès son arrivée, alors que le club avait encore une demi-saison à jouer. Bien entendu, l'adaptation n'a pas été éclair, les résultats n'ont pas été au rendez-vous, mais la question se pose encore concernant la réelle identité de jeu qu'a voulu imprimer l'ancien coach notamment de Troyes chez les Métallos.
Vouloir défendre, coûte que coûte, alors que de nombreux talents offensifs sont présents dans l'effectif. Certes, Seraing a manqué cruellement de réalisme (contre Zulte, Ostende ou l'Antwerp par exemple) et a perdu des points précieux. Et c'est bien là que la cohérence se perd, se dilue : l'équipe a encore dépendu des exploits individuels de Maziz et de Mikautadze, et c'est on ne peut plus logique. C'est d'ailleurs bien au moment où les deux feu-follets (et Bernier également) ont commencé à flancher que Seraing n'a plus réussi à garder la tête hors de l'eau. A la place de prendre des risques, de laisser des joueurs créatifs se libérer, Garcia a donné l'impression de toujours vouloir tout calculer, mais aussi de laisser le sort jouer un rôle énorme. Ce n'est pas pour rien que le vestiaire s'est à un moment "dressé" contre les volontés du coach et a réclamé de jouer plus vers l'avant. Un "petit" club - comme il l'a répété de maintes fois - reste un petit club, certes, mais devrait vouloir jouer avec ses qualités. Question de mentalité, ou de clairvoyance. C'est selon.
Rapide regard comptable - en comptant les barrages, histoire de tirer un bilan de Garcia à la tête des Métallos : 8 défaites, 4 nuls, 3 victoires. 13 points sur 45, soit une moyenne de 0,87 point par match. C'est un peu moins bien que Condom, qui comptait quant à lui une moyenne de 0,90. Comme quoi, il n'avait pas non plus tort de dire que la saison était réussie si le maintien était assuré coûte que coûte.
Quel futur sur le banc du club ?
Comme il le déclarait au micro d'Eleven Sports après le maintien en barrage - où d'ailleurs Seraing n'en a pas mené large : "Cela ne sera jamais facile pour l'instant. On reste un petit club, on reste le club satellite du FC Metz (...) Il y a beaucoup de choses à améliorer, on le sait. Les structures, le club a des côtés très amateur. Ce sera encore difficile l'année prochaine pour se maintenir, c'est une évidence, mais ça ne peut pas en être autrement pour l'instant".
Des mots porteurs de sens, significatifs quant à la réalité de Seraing, liée inévitablement à celle de Metz. Les Grenats sont presque condamnés à la Ligue 2 l'an prochain, et cela avec les conséquences que cela risque d'apporter. De nombreux cadres risquent eux aussi de plier bagage, et de suivre le coach vers les terres françaises. Le choix du prochain T1 sera alors de surcroît capital.
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