Le paradoxe du cas Selim Amallah

Le paradoxe du cas Selim Amallah
Photo: © photonews
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Le facteur X du Standard n'a fait sauter le verrou que trop peu souvent cette saison. Mais il l'a fait au bon moment.

Après une saison 2020-2021 très intéressante, ornée de 15 buts et quatre passes décisives toutes compétitions confondues, la majorité des observateurs attendait cette saison que Selim Amallah passe un cap supplémentaire pour devenir l'un des meilleurs joueurs du championnat. Quelques mois plus tard, force est de constater que ce n'est pas le cas. 

L'international marocain débute malgré tout sa saison de manière intéressante, en étant décisif une rencontre sur deux lors des dix premiers matches de la saison. Ensuite, une déchirure aux adducteurs survenue au mois d'octobre vient rendre encore plus compliquée la saison du joueur qui se préparait à fêter son quart de siècle. A son retour quelques semaines plus tard, Mbaye Leye est remplacé par Luka Elsner sur le banc des Rouches, qui ne semble pas faire de Selim Amallah le facteur X qu'il a si souvent été sous les ordres de l'entraîneur sénégalais. Ses prestations frisent parfois le ridicule, et Luka Elsner sort Selim Amallah six fois de l'effectif en dix rencontres. Gênant. Depuis le mois de février dernier, l'international marocain a retrouvé sa place dans le noyau, mais sans avoir le coup d'éclat attendu. 

En janvier pourtant, Selim Amallah réalise une magnifique Coupe d'Afrique des Nations. Avec un but, deux passes décisives, mais surtout des performances de haut vol, il aide clairement une équipe du Maroc très en difficulté à sauver l'honneur en rejoignant les quarts de finale, ce qui était loin d'être gagné d'avance au vu des performances de l'équipe de Vahid Halilhodzic lors des poules.

Nous sommes à la fin du mois de mars, il ne reste plus que deux rencontres au Standard avant de pouvoir enfin clôturer cette saison cataclysmique, et Selim Amallah, qui fait partie des joueurs dont on attendait beaucoup au sein de cet effectif, n'a été titulaire que quinze fois en championnat cette saison, et affiche les très maigres statistiques de trois buts et deux passes décisives. Bien loin de ce que l'on aurait pu imaginer. 

Mais malgré ces statistiques faméliques, Amallah est malgré tout resté comme l'un des éléments qui a permis au Standard de se maintenir en première division. Pourquoi ? Très simplement parce que les trois buts qu'il a inscrit cette saison ont permis au Standard de s'imposer trois fois par le plus petit écart, 1-0. 

Des buts trop peu fréquents, mais ô combien importants.

Face à Ostende le 20 août dernier, Selim Amallah permet, à la 78e minute, aux Rouches de décrocher leur second succès de la saison. Bis repetita deux semaines plus tard, lors du premier derby liégeois de cette saison. Après vingt minutes, le numéro 19 des Rouches inscrit un penalty qui permettra au Standard de s'imposer à Seraing, une rencontre mentalement importante après la gifle reçue par l'Union la semaine précédente. Il y a trois jours enfin, alors que le Standard ne parvient pas à sécuriser son maintien au sein de l'élite, Amallah, monté au jeu dix minutes plus tôt, se joue magnifiquement d'un Marko Ilic certes trop avancé, et assure le maintien des Rouches. 

Un bilan peu spectaculaire en termes de statistiques donc, mais sans les six points remportés directement par Selim Amallah cette saison, le Standard ne compterait que trois points d'avance sur Seraing, actuel barragiste, et compterait deux victoires de moins que les Métallos, ce qui les aurait relégués à l'avant-dernière place du championnat en cas d'égalité entre les deux équipes. 

Cette saison, Selim Amallah a donc été un facteur important dans le maintien du Standard, mais certainement pas suffisamment que pour prétendre s'asseoir à la table des tous meilleurs joueurs de notre championnat de Belgique. 

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