Le PSG, géant factice aux pieds d'argile

Mener, être remonté, repeat: tel devrait être le nouveau slogant du PSG.  A force de rêver plus haut, le club français oublie souvent d'avoir les pieds sur terre mais surtout la tête sur les épaules. Ce mercredi, à la 61ème minute, et après 151 minutes bien gérées que ce soit au Parc des Princes ou au Bernabeu, comme d'habitude tout s'est envolé.

On pourrait parler pendant des heures de l'erreur de Donnarumma, de la seconde période de Messi ou alors des occasions parisiennes manquées lors du match aller, mais à un moment donné il faut revenir à l'essentiel: la mentalité.

C'est facile de dire qu'elle a fait défaut, simple de dire qu'il aurait fallu aller dans les duels, et qu'un match aurait pu (dû) être géré. Mais quand cela fait plusieurs fois, sur quelques années, avec des coachs et des joueurs différents, que cela se produit, il faut à certains moments se poser les bonnes questions.

Sur le terrain, les Parisiens ont des leaders techniques. Messi, Neymar, Mbappé, Verratti. Mais qui est le patron de cette équipe? Certainement pas Pochettino qui a subi les évènements, et cette fois pas Marquinhos qui n'a pour une fois pas été à la hauteur. Sans capitaine, même avec les meilleurs rameurs, un bateau ne va nulle part, à part en eaux troubles.

Déjà critiqué, Pochettino va certainement prendre la porte, si ce n'est pas maintenant, ce sera en fin de saison. Il s'en ira certainement dans un club où il remportera la Ligue des Champions (car c'est en général ce qu'il se passe) et le PSG va une nouvelle fois tout recommencer dès le début.

Et pendant ce temps, le Parc des Princes va gronder, semaine après semaine, car pour une grande majorité des supporters (ceux qui avaient déjà une écharpe avant l'arrivée de QSI, pas ceux qui ont débarqué porte d'Auteuil en costume-cravatte pour venir voir Messi), ces défaites font mal, aussi mal qu'une saison où le club jouait le maintien. Les stars, c'est bien, ça fait vendre les maillots, mais avoir un projet sportif sur le long terme et être capable de retenir ses (son?) meilleur joueur, c'est encore mieux. Allez, à l'année prochaine pour une autre remontada.