Analyse L'Atletico de Carrasco, la difficile confirmation

L'Atletico de Carrasco, la difficile confirmation
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Excellent avec le champion en titre de Liga, le Belge et son club sont pourtant en difficulté et prouvent que le plus dur en football, ce n'est pas d'atteindre les sommets, c'est d'y rester.

La saison dernière, l'Atletico réalisait l'exploit et brisait à nouveau l'hégémonie du Real et du Barca. Les Rojiblancos glanaient le titre de Liga, leur premier depuis 2014 et le onzième de leur histoire. Au terme d'un duel à distance haletant avec le rival madrilène, l'Atletico s'imposait face à Valladolid grâce à une inspiration géniale de Correa et un but d'un Luis Suarez revanchard. 

Parmis les hommes de la saison des Colchoneros, outre un Marcos Llorente ultra-polyvalent, se trouvait un certain Yannick Carrasco. Encore exilé en Chine au Dalian Yifang il y a peu, le Belge revenait du diable Vauvert et réalisait une saison tonitruante avec 6 buts et 10 assists en Liga. Il s'était montré dans des matchs décisifs, notamment en marquant un but face au Barca

Pourtant, malgré le fait que les Madrilènes n'aient pas laissé partir de joueur réellement essentiel et que le mercato ait été plutôt productif avec les arrivées d'Antoine Griezmann, Rodrigo de Paul ou de Matheus Cunha, l'Atletico pointe actuellement à une surprenante 5e place en championnat d'Espagne, conséquence d'un 0 sur 12 en décembre. 

Qualifiés en 8e de finales de la Ligue des Champions, les Madrilènes ont néanmoins enchaîné les mauvais résultats dans les compétitions nationales, avec une élimination en demi-finales de la Supercoupe et en huitièmes de finale de la Coupe du Roi.

Un Atletico irrégulier, qui avait pourtant montré de belles ressources pour émerger dans les derniers instants face à Valence fin janvier. 

Ce week-end, malgré une excellente entame de match et un Carrasco buteur malgré son repositionnement à droite du terrain, les Colchoneros se sont effondrés et ont laissé au FC Barcelone le plaisir de les dépasser au classement général. 

Mais alors, quelles sont les pistes d'amélioration, les problèmes à mettre en exergue chez cet Atletico ? 

Visiblement, ce n'est pas l'attaque qui poserait problème. En effet, les Colchoneros sont actuellement la troisième attaque de Liga. Malgré un Joao Félix qui ne confirme toujours pas (3 buts et 3 passes cette saison), Luis Suarez continue à être prolifique malgré son déclin progressif (8 buts en Liga cette saison). Antoine Griezmann, même s'il est évident qu'il n'est plus celui qui avait motivé le Barca à l'arracher pour 120 millions d'euros, est encore capable de faire basculer un match, comme il l'a prouvé en Ligue des Champions. Alors qu'il ne marquait pratiquement pas avant la saison dernière, Angel Correa continue à scorer et pointe à 8 pions en Liga. Yannick Carrasco réalise également une bonne saison, avec 3 buts et 5 assists. 

Malheureusement, et ce serait presque un comble lorsque l'on sait à quel point Diego Simeone est un entraîneur qui prône la solidité et la rigueur défensive, l'Atletico n'est actuellement que 12e au niveau du classement de la meilleure défense. L'on savait déjà que Carrasco n'aimait pas revenir défendre - même si avec El Cholo il est bien obligé -, autant que cette défense offre de moins en moins de garanties. Jan Oblak ne compte que 6 clean sheets, ne se classant que 12e à ce classement en Liga.

Stefan Savic semble de plus en plus veillissant, Felipe n'est pas un défenseur du top européen, tout comme Renan Lodi qui n'a pas été repris par Tite pour disputer les matchs de qualifications avec le Brésil. Les dirigeants Colchoneros l'ont d'ailleurs compris, puisqu'ils ont recruté Reinildo Mandava et Daniel Wass au mercato d'hiver.

Il faut rajouter à cela les blessures de Marcos Llorente - autant de matchs à une telle intensité, ça n'a pas dû aider à la récupération -, de Griezmann et de Geoffrey Kondogbia, qui surprenait agréablement depuis son arrivée. 

La fin d'un cycle pour Diego Simeone ? Il est assurément trop tôt pour le dire, surtout qu'il a réussi à faire taire les détracteurs de ses préceptes de jeu l'an dernier. Il est et restera une légende vivante au Vincente Calderon et au Wanda Metropolitano. Carrasco, quant à lui, est en contrat jusqu'en 2024; et il n'est pas sûr qu'il cède aux sirènes de la Premier League plutôt que de rester dans le club qui l'a vu revenir au plus haut niveau.

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