Didier Lamkel Zé à Khimki, un drôle de pari

Didier Lamkel Zé à Khimki, un drôle de pari
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Didier, Didier, dans quoi t'es tu fourré ?

De retour de son prêt écourté au DAC, en Slovaquie, Didier Lamkel Zé n'allait bien sûr pas rester à l'Antwerp, où sa relation avec Brian Priske est pour ainsi dire inexistante et son crédit épuisé - pas sur le plan sportif mais bien extra-sportif, la direction anversoise ne souhaitant visiblement plus lui laisser de nouvelle chance. On a fait son deuil, au Bosuil, du montant qu'aurait pu rapporter un Lamkel Zé au sommet de son art : le Camerounais sera en fin de contrat en 2023 et on doute qu'il prolonge d'ici là. Il faudrait un retournement de situation incroyable pour voir Lamkel Zé redevenir un cadre à l'Antwerp.

Ce prêt au FK Khimki est donc une façon idéale de gagner du temps, mais guère plus : la lanterne rouge du championnat russe n'a pas d'option d'achat. Reste à voir, désormais, si Lamkel Zé pourra s'épanouir en Russian Premier Liga ... et sur ce point, difficile d'être optimiste. 

Pas le contexte idéal 

Le FK Khimki est un club peu flamboyant, qui n'évolue depuis 2020 que pour la seconde fois de son histoire en D1 russe. Après une excellente saison et son meilleur classement historique la saison passée (8e), le club de la banlieue de Moscou est bon dernier et se cherchait absolument un renfort offensif pour espérer remonter au classement. Didier Lamkel Zé arrive donc entouré de grandes attentes. 

La reprise se fera le 26 février, face au Dinamo Moscou ... et sous la neige. C'est une certitude, il gèlera pour les débuts de Didier Lamkel Zé, et la pelouse de l'Arena Khimki n'est pas la plus immaculée de Russie. Moscou n'est pas la ville la plus froide qui soit, mais il faudra s'y adapter. Cependant, le point le plus inquiétant, c'est peut-être la barrière de la langue : Lamkel Zé l'expliquait dans Around The Goal récemment, ce qui a parfois pu coincer après les départs de Vercauteren et Bölöni à Anvers, c'est qu'il ne parle ni anglais, ni français. C'est simple : il n'y a actuellement aucun francophone dans le noyau de Khimki ; le coach, Igor Tcherevtchenko, est de nationalité tadjike et n'a jamais quitté la Russie dans sa carrière. La communication, dont on sait qu'elle est si importante pour le Camerounais, sera compliquée. 

La vie dans la banlieue moscovite (Khimki est à une grosse demi-heure en voiture du centre de Moscou) peut s'avérer déprimante pour une personne seule. L'humain a souvent compté dans la carrière de Didier Lamkel Zé, et on imagine donc difficilement comment son passage au FK Khimki peut l'épanouir. Sportivement, ce sera quitte ou double : le dernier de RPL est réputé pour sa gestion un peu chaotique, mais le niveau sportif du championnat russe est supérieur à celui de la Slovaquie - où, pour rappel, l'enfant terrible du Bosuil avait fini ... par refuser de s'entraîner, déçu du niveau général, avant de revenir de son prêt. Car c'est bien le drame de Didier Lamkel Zé : si seul le sportif importait, il serait dans une autre situation. Mais pour le Balotelli de la Pro League, rien n'est jamais simple ... 

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