Interview Une seconde partie de carrière en D1B pour Hendrickx, avec un intérêt grandissant pour l'immobilier

Une seconde partie de carrière en D1B pour Hendrickx, avec un intérêt grandissant pour l'immobilier
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Depuis son départ de Breidablik, Jonathan Hendrickx a passé une majeure partie de sa carrière en Belgique, malgré une troisième pige de six mois en Islande.

Le 1er juillet 2019, soit un an et demi après son arrivée à Breidablik, Jonathan Hendrickx quitte une deuxième fois l'Islande et effectue son premier retour en Belgique à 25 ans et signe à Lommel: "Quand tu pars plusieurs années à l'étranger, surtout dans un championnat peu connu, les gens ont tendance à t'oublier. J'avais donc à coeur de revenir en Belgique, pour prouver que j'avais les capacités."

Peter Maes? Un excellent entraineur. Mais avec lui, il faut être très fort mentalement.

"Lommel n'était pas une mauvaise période mais c'était parfois difficile vis à vis de l'ambiance avec Peter Maes, il faut être très fort mentalement. C'est un excellent entraineur, mais il n'est pas toujours facile à vivre. La première saison, nous nous sommes qualifiés pour les Play-Offs 2, mais nous n'avons pas pu les jouer à cause du Covid. On s'est qualifiés au dernier match contre Roulers, c'était la rencontre la plus stressante de ma vie. Le vainqueur jouait les Play-Offs et vivait une fin de saison tranquille, et le perdant jouait les barrages pour ne pas descendre. Même les supporters faisaient parfois silence radio tellement ils étaient tendus. L'ambiance était très particulière."

A Lommel, Jonathan Hendrickx a réussi un petit exploit pour un défenseur droit, à savoir celui de finir la saison comme meilleur buteur de l'équipe: "Il faut dire que j'ai tiré beaucoup de penalties (rires). Mais c'était une très bonne saison pour moi, je n'ai pratiquement rien raté. Mais Lommel a été racheté par le City Football Group, et je savais que ce serait tout ou rien. Je suis titulaire lors des huit ou neuf premières rencontres avec un bon niveau et de bonnes statistiques, puis je sors de l'effectif sans avoir eu d'explications." 

C'est alors une troisième expérience en Islande qui attend Hendrickx, à Akureyri: "Cette fois, le choix était purement financier. J'avais déjà reçu une première proposition du Lierse, mais au fur et à mesure de ma carrière, j'ai développé une passion pour l'immobilier. J'y voyais donc l'opportunité d'accumuler de l'argent de côté, afin de pouvoir acheter des biens. Plus tu vieillis et plus tu penses à l'avenir. Je suis donc resté brièvement en Islande, mais cela me bloquait dans mon projet d'accompagner les sportifs de haut niveau dans leurs investissements futurs."

Mon objectif est d'aider les sportifs de haut niveau dans leurs placements financiers.

Car oui, Jonathan Hendrickx sait déjà précisément ce qu'il veut faire lorsque sa carrière de joueur professionnel arrivera à son terme: "L'immobilier m'intéresse énormément. Trop de sportifs de haut niveau se retrouvent dans une situation délicate financièrement peu de temps après la fin de leur carrière. Mon objectif est donc de les accompagner afin qu'ils puissent vivre avec sérénité après leur carrière. Je travaille déjà avec certains sportifs, je les aide dans leurs placements financiers. Tous les sportifs sont dans la même situation. Une carrière est courte, et il faut pouvoir vivre tranquillement quand elle est finie. C'est quelque chose qui me passionne, qui me prend pas mal de temps. Cumuler cela avec le football me donne des journées souvent très chargées, mais j'adore vraiment ce que je fais."

Après une troisième pige de courte durée en Islande, Jonathan Hendrickx revient donc en Belgique et s'engage au Lierse: "Je voulais être épanoui car cela reste le plus important, et je ne l'aurais pas été en restant encore six mois en Islande. C'est pour cela que je ne suis resté qu'une demi-année. J'ai reçu une nouvelle proposition du Lierse, que j'ai cette fois accepté. Le projet sportif du club était intéressant. Cela me permettait de pouvoir faire mes affaires immobilières, ce qui a été ma principale motivation pour revenir. Et c'est également bien plus agréable d'être proche de sa famille et de ses amis. A 28 ans, tu te dis que les possibilités d'avoir un transfert dans un club plus huppé diminuent d'année en année, donc j'ai préféré miser sur la stabilité."

Après un bon début de saison, le Lierse a vécu une fin d'année civile compliquée, et pointe à la sixième place de D1B: "Il y a deux mois, j'aurais pu dire qu'on regardait vers le haut du classement. Nous avons été deuxièmes durant une partie de la saison. Le championnat est très serré, et nous n'avons que quatre points d'avance sur la dernière place. Le groupe est plein de qualités, mais plusieurs joueurs reviennent d'une longue blessure. Il y a eu beaucoup de fatigue physique et mentale, mais la trêve a permis de recharger les batteries, et le groupe est prêt pour 2022. L'objectif premier du club était de passer une saison tranquille. Si nous débutons bien le deuxième tour, nous commencerons à regarder un petit peu plus vers le haut. Mais c'est n'est pas le cas pour le moment."

Quand ton frère vient te presser, c'est toujours assez amusant.

Le 23 octobre dernier, le Lierse affrontait Deinze où évolue son frère, Gaëtan. Une rencontre évidemment spéciale pour toute la famille Hendrickx et lors de laquelle le résultat (2-2) a bien arrangé toute la fratrie: "On n'en a beaucoup rigolé, et même sur le terrain. Quand ton frère vient de presser, c'est toujours assez amusant. Il a même marqué, ce qui ne lui arrive pas souvent. Nous avons tous les deux joué un bon match et c'est évidemment tant mieux. Nous allons encore nous rencontrer à deux reprises. J'espère que cette fois, c'est moi qui marquerai."

28 ans, l'âge de la maturité

A 28 ans, le latéral droit arrive à un tournant dans sa carrière, un moment où il commence de plus en plus à penser à l'avenir: "Avec l'âge, j'ai appris de plus en plus à me connaître. Je connais mes points forts et mes points faibles. J'arrive à prendre plus de recul. Quand tu as 28 ans, tu arrives à un moment où tu apprends à savoir ce qui est important pour toi. Quand tu es jeune, tu crains parfois de dire que tu es fatigué ou que tu as une douleur de peur de perdre ta place. Quand tu en as 28, tu oses le dire. J'ai encore un contrat de deux ans au Lierse, on verra ce qu'il se passe plus tard."

C'est donc en toute sérénité et probablement en Belgique que Jonathan Hendrickx souhaite terminer sa carrière de footballeur professionnel, avant de développer encore un petit peu plus "After your career"

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