Shamar Nicholson vers un nouveau challenge : un départ que Charleroi pouvait difficilement refuser ?

Shamar Nicholson vers un nouveau challenge : un départ que Charleroi pouvait difficilement refuser ?
Photo: © photonews

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Shamar Nicholson rejoint donc le Spartak Moscou, avec lequel il ne fera pas ses débuts avant fin février, le championnat russe étant à l'arrêt jusque là. Un beau défi, mais un défi risqué. Côté Charleroi, pouvait-on dire non ?

Le Spartak, un géant qui veut se relever 

Shamar Nicholson rejoint certes un club historique, un véritable grand du football soviétique et russe (10 titres de champions depuis 1992, dont le dernier en 2017, 12 titres de champion d'URSS avant cela), mais aussi un club en reconstruction : déjà avant le départ médiatisé de Ralf Rangnick, directeur sportif, pour Manchester United, le Spartak Moscou était dans la tourmente avec des résultats médiocres en championnat, un fond de jeu inexistant et du remous en interne, notamment lié à un conflit entre la femme du propriétaire et le précédent directeur sportif. 

L'exploit de Rui Vitoria et ses hommes en Europa League était un véritable miracle aux yeux de beaucoup en Russie, tant le Spartak, 9e en RPL (4 points seulement au-dessus de la zone rouge !), paraissait condamné dans son groupe si relevé. Le Portugais n'a d'ailleurs pas survécu à la lourde défaite qui a suivi, contre Sochi (3-0), preuve que même ces résultats inattendus en Europe ne suffisaient pas. 

L'organigramme a donc été remanié : un duo italien aux manettes, avec Paolo Vanoli comme T1 pour sa première expérience en tant qu'entraîneur principal, et le chef-scout du PSG Luca Cattani en tant que directeur sportif pour reprendre le travail de Rangnick. Shamar Nicholson est son premier gros coup. 

Nicholson aura du boulot 

Le Spartak Moscou est la 5e pire attaque de Russian Premier Liga, avec 20 buts inscrits en 18 matchs joués. Aucun de ses attaquants de pointe n'a inscrit plus de 4 buts cette saison ; autant dire que Shamar Nicholson arrivera entouré de solides attentes, et peut clairement espérer une titularisation rapide une fois adapté à la Russie. Sur ce plan, le Jamaïcain évitera le pire : s'il fait actuellement environ -20° à Moscou, le championnat reprendra fin février-début mars, quand les températures sont globalement dans le positif. Et le stage hivernal du Spartak se fera à Dubaï ...

Son plus grand concurrent s'appellera Aleksandr Sobolev, international russe, héros en Europa League avec deux doublés (contre Leicester et Naples). Le Spartak évolue généralement dans un schéma à deux attaquants ; reste à voir si Sobolev, grand format peu mobile, peut s'épanouir aux côtés de Nicholson. Ce ne sera pas une mince affaire mais l'animation offensive moscovite doit de toute façon être urgemment revue, et on imagine que l'arrivée de Shamask n'y est pas étrangère. 

Charleroi pouvait-il refuser ? 

Les supporters du Sporting Charleroi l'ont évidemment en travers de la gorge : alors que les Zèbres sont en course pour aller chercher les PO1, ils perdent l'un de leurs atouts n°1 sur le plan offensif. Psychologiquement, cela n'arrange rien que Shamar Nicholson s'en aille après un triplé contre Eupen, peut-être sa meilleure prestation de la saison. Treize buts en 18 matchs ne se remplacent pas si facilement, c'est un fait. 

Mais devant une telle offre, soyons clairs, il paraissait bien difficile de refuser : le Spartak Moscou a mis 9 millions d'euros sur la table (hors-bonus potentiels). C'est trois (!) fois plus que ce que Transfermarkt estime être la valeur de Nicholson et si on sait que le site de référence sous-estime parfois ces montants, voir un joueur transféré pour le triple de sa valeur potentielle est rarissime. Tirer une telle somme de l'international jamaîcain en fin de saison ? Pas impossible, mais pas non plus probable. Charleroi n'est pas un grand club, a encore un projet de nouveau stade dans les cartons, et est réputé pour sa bonne gestion financière. Frustrant ? Certainement. Mais Mehdi Bayat ne pouvait probablement pas refuser. 

Et maintenant ? 

Nauris Petkevicius (21 ans) est arrivé et ressemble à un pari ; certes, le Lituanien est inconnu au bataillon, mais laissons aux têtes pensantes du Mambourg que leurs paris ont assez souvent payé. Shamar Nicholson lui-même débarquait de Slovénie et était un illustre inconnu aux yeux du public belge. Petkevicius ne sera cependant peut-être pas le remplaçant immédiat de Shamar Nicholson : Vakoun Bayo, d'après Sudpresse, est également en approche.

L'échec cuisant de l'Ivoirien à La Gantoise ne doit pas faire oublier son excellente saison 2020-2021 à Toulouse. L'un des deux renforts sera peut-être la trouvaille qui fera oublier Shamar, devenu le nouveau chouchou du Mambourg ... et qui avait lui-même fait oublier Victor Osimhen. Éternel recommencement ? Certes. Mais aussi preuve que le travail est plutôt bien fait à Charleroi ... 

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