Le Club de Bruges s'impose contre Seraing mais n'a rassuré personne
Le Club avait tout en main pour vivre une soirée tranquille en menant rapidement 2-0, mais cette saison rien n'est simple pour les hommes de Philippe Clement, qui aiment se compliquer la tâche.
Philippe Clement l'avait sous-entendu, il l'a fait en partie: certains joueurs ont pu se reposer ce samedi soir contre Seraing, quelques jours après le match de Coupe de Belgique à Genk et avant le déplacement au PSG.
Sur la pelouse, pas de grandes révolutions: Cisse Sandra et Mbamba son titulaires, Vanaken et Rits sont sur le banc, comme Balanta. Pour le reste, on est sur du classique du côté de Bruges. Ces quelques changements ne perturbent pas le Club, du moins dans un premier temps. La défense de Seraing, de son côté, est aux abois et concède bêtement un penalty par Bernier, qui pousse Vormer au moment de la frappe. Bas Dost ne se fait pas prier et ouvre le score (17', 1-0).
Le champion continue de dérouler, car les joueurs de Condom sont tétanisés: erreurs dans les relances, mauvais placements défensifs. Ce qui devait arriver arriva: Lang se joue de la défense et sert Dost qui marque dans le but vide (30', 2-0). On se dit que les joueurs de Clement vont dérouler et aligner les buts, mais la nonchalance fait son retour au Jan Breydel.
Jallow part tout seul dans le dos de la défense, lancé par Maziz, et dribble Mignolet, médusé (42', 2-1). L'espoir renaît pour les Métallos mais Cisse Sandra choisit alors ce moment pour ouvrir son compteur avec l'équipe première (44', 2-1). Il ne reste que quelques secondes, mais juste assez pour que Del Fabro place une tête victoirieuse sur une nouvelle offrande de Maziz (45'+1, 3-2). Tout est relancé dans le match spectaculaire à souhait.
La deuxième période reprend avec les mêmes acteurs, et contrairement à ce qu'on pourrait imaginer, Seraing n'est pas revenu pour ouvrir les débats. En contre, Jallow manque d'ailleurs de très peu l'égalisation, alors que Dietsch sauve les meubles face à De Ketelaere. Ce Club n'est pas bien dans ses baskets et cela se ressent. La confiance s'en va au fil des minutes.
Et ce n'est certainement pas le gros raté de Dost qui va réveiller le Club, qui est de plus en plus fébrile malgré les entrées de Rits et Vanaken, et les faits sont là: à l'aube du dernier quart d'heure, tout est encore possible, mais même si Seraing essaie tout jusqu'au bout, le score ne bougera plus.
Au final, le Club s'impose, dans la douleur, et on sent que cette équipe est encore bien fébrile et que les deux victoires contre Genk n'ont pas guéri toutes les plaies.