Interview Éric Deflandre préface le Clasico : "On ne peut pas se dire totalement satisfaits de ce début de saison"
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Walfoot s'est entretenu avec l'adjoint de Mbaye Leye pour évoquer le Clasico très attendu de ce dimanche.
Ce dimanche, le Standard reçoit Anderlecht dans un Sclessin qui sera chaud bouillant. Un premier Clasico "post-pandémie" dans un stade pas encore soldout, mais prêt à vibrer. Eric Deflandre connaît et apprécie ces ambiances. Walfoot a pu s'entretenir avec l'adjoint de Mbaye Leye à la veille de ce match.
Bonjour Éric, ce dimanche, c'est l'un des matchs les plus attendus de la saison. Est-ce que le Clasico a la même valeur aujourd'hui, avec deux équipes qui ne jouent plus souvent le titre ?
Aux yeux de tout le monde en Belgique, ça reste le Clasico. Et aussi bien pour le Standard qu'Anderlecht, c'est le match le plus important. Du moins pour les supporters, qui sont des acharnés des deux côtés : c'est LE match qu'il faut à tout prix gagner. C'est toujours très spécial même si Bruges est en effet au-dessus aujourd'hui, et même que Genk a bien évolué également. Il y a même d'autres équipes comme l'Antwerp qui progresse bien.
Le Standard et Anderlecht sont en reconstruction depuis quelques années, font confiance aux jeunes. C'est peut-être moins chaud qu'à l'époque où les deux équipes étaient sur le devant de la scène, mais c'est équilibré.
Quand on gagne deux matchs, on sait que le troisième sera compliqué, et on veut changer ça
Une saison réussie, ce n'est pas battre Anderlecht, donc ...
Non, non, non (rires) ! On le voit bien, quand ça se passe mal contre une autre équipe, comme face à l'Union Saint-Gilloise où nous avons pris un 4-0, les supporters ne l'acceptent pas. Tous les matchs sont importants. Oui, il y a une ferveur plus importante pour un Standard-Anderlecht, plus d'engouement chez les supporters, mais si tu veux aller au bout, il faut gagner tous les matchs. Surtout contre les petites équipes, car c'est là qu'on perd des points.
Le Standard a aussi du mal à enchaîner les victoires, c'est rare de voir 3, 4 victoires consécutives ...
Très rare. Mais je pense que le souci est que le club est en reconstruction, avec énormément de jeunes ou de joueurs qui débutent dans ce championnat, ne le connaissent pas toujours directement. Il faut chercher de la régularité, de la stabilité, de la discipline et l’étape suivante pour le Standard c’est la régularité. On construit quelque chose, mais il manque ça. Quand on gagne deux matchs, on sait que le troisième sera compliqué ... Et ça, c'est ce qu'on veut changer au Standard.
Les deux équipes ont cependant gagné trois de leurs quatre derniers matchs de championnat. Mais qui est le grand favori dimanche ? Le Standard, troisième ?
On doit être favoris chez nous. Une équipe du Standard à Sclessin face à Anderlecht se doit de faire une grosse prestation, surtout avec le public de retour. Et pour battre Anderlecht, on en aura besoin. On les a bien analysés et c'est une très, très bonne équipe ; quand ils jouent au foot, qu'on les laisse jouer, ils peuvent embêter les meilleurs. Si on joue à notre niveau, ça devrait aller. Mais il ne faut pas oublier qu'ils ont un match de moins, s'ils le gagnent, ils reviennent à égalité de points ... Ca se joue à peu de choses, même Bruges n'est pas conquérant. On verra la suite.
Anderlecht s'est bien renforcé cette année. Que pensez-vous de l'équipe de Kompany?
C'est une bonne équipe et on voit que Kompany met en place quelque chose. Ca prend du temps. L'année dernière, ils avaient beaucoup de jeunes, cette fois il y a plus de bons joueurs de championnats étrangers et ils en avaient besoin. Les jeunes, c'est bien, mais il faut les entourer différemment. Kompany l'a compris et on voit que le groupe est mieux, c'est tactiquement plus solide, très dangereux en reconversion offensive.
Il y a quand même déjà eu deux fameux couacs
Bruges est moins en forme que la saison passée ; est-ce que le championnat peut leur échapper ? Le Standard peut-il viser le titre ?
Je l'espère, mais on ne peut pas dire qu'on est satisfaits à 150% de ce début de saison. Il y a déjà eu deux couacs sur sept matchs, et deux fameux couacs. La défaite 2-5 contre l'Antwerp proposait du jeu, mais à domicile, elle restait dure. À l'Union, par contre, on n'a rien montré du tout, on est tombés de très haut ... et tombés très bas. Il y a trop de différences entre notre top niveau et nos mauvais jours, trop d'irrégularité. Le jour où on enchaînera les victoires mais surtout les matchs réguliers, même sans toujours gagner, là on pourra parler de titre.
Ces grosses défaites ont-elles aidé à unir le groupe ? Avez-vous tiré quelque chose de positif de ces moments difficiles ?
Tu peux un peu recadrer les joueurs dans ces cas-là. On les a mis face à leurs problèmes, on a montré des vidéos, des choses qui n'ont pas bien été et qu'ils n'avaient peut-être pas remarqué pendant le match. À eux d'évoluer après.
Suite de l'entretien avec Eric Deflandre sur Walfoot.be : restez connectés !
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