Une qualification à l'italienne !
Photo: © photonews
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L'Italie a été poussée aux prolongations, mais a finalement su aller chercher en elle ce qu'on ne lui avait pas découvert dans cette compétition : du pragmatisme et du cynisme.
Bombardée favorite de l'Euro après des poules impeccables sans même un but encaissé mais, surtout, avec un jeu chatoyant loin de l'image pragmatique qui lui colle à la peau, la Squadra Azzurra doit désormais assumer ce statut et fait face à un test somme toute à sa portée - une Autriche solide, mais sans génie.
Sans surprise, le scénario de la rencontre sera d'abord celui d'une Italie en possession du ballon : l'Autriche a beau marquer son territoire, avec notamment un duo Grillisch-Schlager rugueux, elle doit surtout faire le gros dos. Les frappes s'enchaînent : Immobile, puis Barella alertent Bachmann, le second sur un excellent travail de Spinazzola, meilleur azzurro de la première période.
La plus grosse occasion vient d'une énorme frappe signée Ciro Immobile, des 25 mètres, qui va s'écraser sur le poteau (32e). Côté Autrichien, rien à signaler à part un solo d'Arnautovic côté droit, qui permet à Schlager de centrer pour ... personne. Mais l'Autriche tient bon, et l'Italie se heurte à un bon vieux catenaccio.
Au retour des vestiaires, la Squadra parvient même à se faire peur : Arnautovic, encore, parvient à se frayer seul vers le but, et une faute de Barella offre un coup-franc très dangereux à Alaba, qui place au-dessus. Sans briller, l'Autriche est dans le match et fait douter son adversaire.
Climatizzazione
Pire : alors que les phases italiennes sont sans danger aucun, un ballon de Lainer va chercher Alaba, très offensif, qui trouve la tête d'Arnautovic. Donnarumma peut souffler : l'attaquant de Shanghai est hors-jeu (65e). On a frôlé la climatisation totale dans un Wembley très majoritairement italien.
Les hommes de Roberto Mancini ne s'en remettront pas : l'Autriche aurait clairement pu obtenir un penalty sur une phase arrêtée, mais un ... hors-jeu est encore signalé. Ce sera la dernière phase digne d'être soulignée jusqu'au terme du temps réglementaire : les deux équipes se sépareront aux prolongations.
Dans cette configuration, c'est la bonne vieille Italie qui prendra le dessus, comme un symbole alors qu'on disait l'équipe de 2021 moins cynique et plus romantique que ses illustres prédécesseurs : Federico Chiesa, très bien monté, contrôle superbement dans le rectangle et fusillé Bachmann dès la reprise (96e, 1-0). Le même Bachmann sort une merveille d'arrêt à la 104e sur coup-franc, mais doit finalement s'incliner une seconde fois juste avant la mi-temps des prolongations, devant Barella (2-0, 105e).
Le courage autrichien est cependant à souligner : après notamment un arrêt fulgurant de Donnarumma devant Sabitzer (109e), Kalajdzic trouve la faille dans un angle impossible de la tête (2-1, 114e) et l'espoir renaît, trop tard cependant malgré une dernière frappe signée Gregoritsch.
Rien de brillant pour l'Italie et pas de quoi pavoiser, mais les supporters transalpins se diront que Mancini et ses troupes ont justement prouvé aujourd'hui qu'ils pouvaient manger leur pain noir. Le quart ? Ce sera peut-être face aux Diables, et il y a des leçons à tirer de ce match ...
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