Analyse Un groupe B bouleversé : le Danemark n'aura plus la tête aux Diables ... et la Finlande jouera la première place

Florent Malice
Florent Malice depuis Saint-Pétersbourg
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Un groupe B bouleversé : le Danemark n'aura plus la tête aux Diables ... et la Finlande jouera la première place
Photo: © photonews

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La première journée du groupe B est derrière nous, et le moins qu'on puisse dire est qu'elle ne s'est pas passée comme prévu. Le Danemark, qu'on imaginait jouer la tête au coude-à-coude avec les Diables, est désormais hanté par le drame qui s'est joué hier à Copenhague.

Quand Christian Eriksen s'est effondré ce samedi peu avant la mi-temps de Danemark-Finlande, les supporters belges étaient en train de faire la fête en préambule au match face à la Russie, à l'Alpenhaus, brasserie de type bavarois située à côté du Stade Krestovski. À l'intérieur, un écran géant diffusait la rencontre. Au moment du drame, un silence lourd, pesant, l'émotion au fur et à mesure que la gravité de la situation est connue.

Les chants festifs s'arrêtent un bon bout de temps, par pudeur et respect, durant l'attente interminable pour des nouvelles. Les questions fusent : "Quand même, ils ne peuvent pas reprendre ce match ? Et si le pire arrive, la rencontre de ce soir sera annulée". Au milieu du drame humain qui se joue, l'incertitude plane ; l'UEFA communique un peu confusément, choquée comme nous tous, comme le stade de Copenhague. Heureusement, les informations rassurantes, et cette photo d'un Eriksen conscient sur le brancard, viennent crever la bulle d'angoisse. 

Mais les conséquences sont évidemment énormes sur ce groupe. On ne sait pas ce qui a poussé l'UEFA à reprendre ce match : apparemment, Eriksen lui-même aurait demandé à ses équipiers de jouer, les assurant qu'il allait mieux. Mais le traumatisme était bien là et pour preuve, Simon Kjaer, qui a pris énormément de responsabilités et probablement sauvé la vie de son équipier et ami, n'a pas repris. Une telle décision ne peut pas venir des joueurs, elle aurait dû être monitorée par une cellule particulière, et prise en tenant compte de réalités émotionnelles. Le Danemark aurait-il perdu ce match dans un contexte différent ? La vérité est qu'on ne le saura jamais, mais comment ne pas le penser ? Le football n'avait plus d'importance ce samedi pour les acteurs du match. 

Quel Danemark face à la Belgique

La rencontre de jeudi sera donc particulière : ce dimanche, le Danemark ne s'est pas entraîné et a annulé ses activités médiatiques, et on ignore combien de temps il faudra aux joueurs pour être à 100% dans leur tête. Voudront-ils rendre hommage à leur équipier et tout donner face à la Belgique ? Ou l'Euro 2020 s'est-il, pour les Danois, déjà terminé à la 44e minute du match face à la Finlande ? Chaque scénario est plausible et respectable. 

Battu presque pour le détail, le Danemark a la tête loin du foot ce dimanche, et les affronter dans ce contexte d'ici quelques jours a quelque chose de surréaliste, presque dérangeant. Mais maintenant que Christian Eriksen est hors de danger, la réalité sportive peut être soulignée sans honte : ce match sera couperet pour les Rød-Hvide. On le sait en tout cas : si la Belgique marque et/ou gagne, ce sera dans la dignité, sans effusion, et en ayant bien conscience que ce groupe B est désormais bouleversé. 

Et la Finlande, dans tout ça ? 

C'est l'autre actrice, bien malgré elle, du drame qui s'est joué samedi : la Finlande faisait ses débuts dans une grande compétition et rêvait évidemment d'autre chose. Qui se souviendra que Pohjanpalo, l'attaquant du Hertha Berlin, a marqué le but victorieux du premier match de l'histoire finlandaise dans un Euro ? Peu de gens, tant Danemark-Finlande restera associé à Christian Eriksen. C'est un détail insignifiant, mais il est un peu triste pour le petit poucet du groupe B. 

Mais là encore, maintenant que le pire a été évité, le sportif peut être souligné : cette Finlande, avec trois points, peut rêver d'une qualification, même en tant que meilleur troisième, et affronte une Russie dramatique ce mercredi. S'ils n'y pensaient pas encore, les supporters finlandais envisageront très sérieusement de traverser la Baltique pour venir soutenir leur équipe, qui a toutes ses chances et sera à coup sûr qualifiée en cas de victoire. Et le Finlande-Belgique du lundi 21 juin pourrait désigner ... le premier du groupe. Un scénario bien improbable ... 

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