Analyse Europa League : Comment Séville a fait déjouer l'Inter Milan
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Vainqueur de l'Europa League pour la sixième fois de son histoire face à l'Inter Milan hier soir, Séville a su faire déjouer les hommes d'Antonio Conte. Comment ?
Sixième finale d'Europa League de son histoire et sixième victoire pour le FC Séville. En effet, hier soir, le club espagnol a remporté la C3 pour la sixième fois en seulement quatorze ans. Pourtant, les Sevillistas avaient fort à faire puisqu'ils avaient face à eux l'Inter Milan d'Antonio Conte. Alors, comment les Andalous sont-ils parvenus à prendre le dessus sur les Nerazzurri ? Analyse.
L'arme fatale : les coups de pieds arrêtés
S'il y a un domaine dans lequel les Blanquirrojos se sont avérés dangereux hier soir ce sont bien les coups de pied arrêtés. En effet, d'après les statistiques de Who Scored, le club andalou s'est procuré 8 occasions sur coups de pied arrêtés sur l'ensemble de la rencontre, sur un total de 14 tentatives. En d'autres termes, plus de 50% de ses opportunités proviennent de phases de jeu arrêtées. Par deux fois, le quatrième de la dernière édition de Liga est parvenu à marquer de cette manière.
Dans un premier temps, c'est Luuk de Jong qui a profité d'un coup franc bien tiré par Éver Banega pour donner l'avantage aux siens. Obtenant la faute aux 35 mètres, excentré sur la droite, le milieu de terran argentin a envoyé le ballon dans la boîte. Situé en queue de peloton, sur la gauche, le Néerlandais a pris le meilleur sur son adversaire direct pour envoyer le ballon hors de portée d'Handanovic (33e). Le second but a découlé d'une situation assez similaire, la position du ballon au moment du second coup-franc étant approximativement la même que celle au moment du premier. Mal renvoyé par la défense interiste, le ballon est propulsé dans les filets par Diego Carlos, auteur d'un superbe retourné accrobatique et bien aidé par un Romelu Lukaku malheureux (74e).
Laisser le jeu à l'Inter, un sacrifice payant
Si de manière générale, depuis le début de cette campagne de C3, le FC Séville aime avoir la possession du ballon (63,8% en moyenne) tandis que l'Inter Milan préfère contrer (47,9% de possession), les rôles ont été échangés ce vendredi soir. En effet, bien que la possession fût principalement sévillane lors du premier acte, les hommes de Julen Lopetegui ont mis de côté leur philosophie de jeu pour laisser le ballon aux Nerazzuri au retour des vestiaires. Un choix payant puisque les joueurs d'Antonio Conte ont eu énormément de mal à progresser avec le ballon et à créer du danger sur des attaques placées. Bien regroupé derrière, le FC Séville n'a laissé que très peu d'espaces aux Milanais pour combiner. Pour preuve, à plusieurs reprises, l'Inter Milan s'est adonné à des phases de possession stériles sans pour autant pouvoir avancer sur le terrain.
Un plan anti Lukaku-Lautaro ?
Surtout, le bloc compact des Sevillistas n'a pas permis à Romelu Lukaku et Lautaro Martinez de s'exprimer à l'avant. Serrés de près par Diego Carlos et Jules Koundé, les deux attaquants interistes ont eu du mal à se mettre en évidence. C'est le positionnement rapproché entre la ligne défensive sévillane et la paire Fernando-Jordan qui a permis de rendre inoffensive le duo d'attaque du club lombard. En effet, les milieux de terrain de l'Inter n'ont que rarement trouvé les deux joueurs dans des situations qui leur permettaient de faire des différences, les demi-espaces étant étouffés par la proximité entre les deux lignes cités précédemment. Qui plus est, l'avant-centre belge et l'attaquant argentin ont été isolés l'un de l'autre et n'ont que très peu eu l'occasion de combiner entre eux.
Le FC Séville a su faire déjouer l'Inter Milan grâce à un plan de jeu suivi à la lettre. Pourtant, on pouvait s'attendre au pire lorsque, dès la troisième minute de jeu, Big Rom est parvenu à percer le bloc andalou et à prendre de vitesse Diego Carlos. Néanmoins, malgré un duo d'attaque milanais qui semblait plus capable de bousculer la défense sévillane qu'une ligne offensive andalouse capable de mettre à mal la défense des Nerazzurri, ce sont finalement les vainqueurs qui se sont procurés le plus d'occasions (14 contre 9). Une sixième victoire logique pour les Blanquirrojos qui prouvent qu'ils restent bel et bien les maîtres de la C3.
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