Interview Oleg Iachtchouk commente l'arrivée potentielle de son compatriote Mykhaylichenko à Anderlecht
Photo: © photonews
Bogdan Mykhaylichenko n'est pas encore Anderlechtois, mais si un ex-Mauve peut nous éclairer sur sa venue, c'est bien Oleg Iachtchouk.
L'ancien attaquant a quitté son poste d'entraîneur de jeunes au RSC Anderlecht en décembre dernier et est désormais actif en tant qu'agent et conseiller, notamment pour l'agence ProStar ... qui a amené de nombreux joueurs ukrainiens en Belgique et compte entre autres un certain Bogdan Mykhaylichenko dans ses rangs. "Il n'a pas encore signé à Anderlecht et tant que rien n'est signé, on ne peut jurer de rien. Je l'ai vécu quand j'ai quitté la Grèce, tout était prêt pour que je signe aux Pays-Bas et je suis finalement venu au Cercle de Bruges", nous prévient Oleg Iachtchouk.
"Je ne connais pas personnellement Mykhaylichenko. Mais de ce que je peux observer, que ce soit via ses statistiques et via les opinions à son sujet, c'est que sans la rude concurrence à son poste, celle de Mykolenko du Dinamo Kiev et celle d'Eduard Sobol de Bruges, il serait déjà international A", affirme l'Ukrainien.
L'Ukraine, synonyme de succès ?
Yaremchuk, Bezus, Makarenko, Plastun, Sobol : les joueurs ukrainiens sont nombreux en D1A et la plupart donnent entière satisfaction à leur club. "Cela tient aux individus : le fait de parler anglais en arrivant est très important. Ce n'est pas encore le cas pour Mykhaylichenko et ce sera l'une des clefs : quand j'étais arrivé, j'ai dû apprendre la langue au plus vite", se rappelle Iachtchouk.
"Mais rien ne permet de se dire qu'un Ukrainien est synonyme de réussite. C'est une question de génération, d'opportunités - de chance, aussi. Peut-être que les prochains joueurs à arriver d'Ukraine ne s'adapteront pas", relativise-t-il. Même si en comparaison à d'autres pays, notamment le voisin russe, ses compatriotes percent un peu partout en Europe. "L'Ukraine est champion du monde U20, qualifié pour l'Euro 2020 .. Cela signifie qu'il se passe quelque chose, après une période terne. Toutes proportions gardées, c'est un peu comme la Belgique, qui a traversé le désert aussi et revit depuis quelques années".
La crise que traverse l'Ukraine depuis de longues années et l'invasion russe a également réduit les moyens de certains clubs au pays, forçant des départs et permettant paradoxalement cette vague. "Les clubs ukrainiens n'ont plus les mêmes moyens qu'à une certaine époque", confirme Iachtchouk. Aux clubs ouest-européens d'en profiter tant que c'est possible ...
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