🎥 De la grève des Bleus au sacre espagnol en passant par la main de Suarez : cinq faits marquants du Mondial Sud-Africain
Photo: © photonews
Il y a tout juste dix ans, le continent africain accueillait le match d'ouverture de son tout premier Mondial. Un mois plus tard, l'Espagne célébrait son premier sacre de championne du monde. Et entre temps, on aura vécu certains moments qui sont restés dans la légende...
Une Coupe du monde haute en couleur qui ne laissera pourtant pas un grand souvenir aux Bafana Bafana et qui, côté africain, aurait pu (dû ?) permettre au Ghana de marquer l’histoire et de devenir la première nation du continent à atteindre le dernier carré d’une Coupe du monde.
Les Bafana Bafana sortis d’entrée
Pays organisateur, l’Afrique du Sud participe pour la troisième fois au Mondial en 2010. Dirigée par le Brésilien Carlos Alberto Parreira, la sélection sud-africaine se présente au coup d’envoi de sa Coupe du monde avec une majorité de joueurs évoluant dans le championnat national. Et c’est d’ailleurs l’un d’entre eux, Siphiwe Tshabalala, qui va ouvrir le compteur du tournoi.
Mais l’allégresse de ce but d’ouverture est rapidement tempérée par Rafael Marquez (qui offre le partage au Mexicain) et surtout par la star de ce Mondial, Diego Furlan qui, lors du deuxième match met l’Afrique du Sud à terre avec un doublé (victoire de l’Uruguay 0-3).
Condamnés à l’exploit contre les Bleus, les Sud-Africains dominent et éliminent les vice-champions du monde en titre (2-1), mais le Mexique profite d’une différence de buts favorable pour passer au tour suivant. L’Afrique du Sud prend la porte avec les honneurs, mais devient le premier pays organisateur sorti dès le premier tour d’une Coupe du monde.
Knysna, le cauchemar bleu
Un fait qui passera pourtant (presque) inaperçu. Parce que ce sont les Bleus qui font l’actualité du premier tour. Disputes en interne, Nicolas Anelka renvoyé à la maison après avoir insulté son sélectionneur, la France voit son image encore plus se ternir à deux jours de son dernier match de poule.
Baptisé ‘Jour le plus sombre de l’histoire de l’équipe de France’ par les médias français, le 20 juin, au lendemain de l’exclusion de Nicolas Anelka, les Bleus refusent de s’entraîner et restent dans leur bus. Tout aussi stupéfiant, c’est Raymond Domenech qui se présente seul face à la presse pour lire le communiqué des joueurs.
Le but non-accordé qui hante peut-être encore les nuits de Frank Lampard
La Mannschaft aurait-elle atteint le dernier carré si, comme quatre ans plus tard, ce Mondial 2010 avait bénéficié de la Goal Line Technology ? On ne le saura jamais. Car, contrairement à ce que raconte le score final du choc des huitièmes de finale (4-1), l’Allemagne, qui menait 2-0, a eu chaud ce soir-là à Bloemfontein. Mathew Upson réduit le score à sept minutes de la pause et, d’une jolie demi-volée, Frank Lampard pense remettre les deux équipes à égalité dans la minute qui suit.
Le cuir a franchi la ligne, mais les membres du corps arbitral ne l’ont pas vu. La chance de l’Angleterre est passée, la Mannschaft met fin au suspense en seconde période. Ironie du sort, Frank Lampard n'a, en dehors de ce but, jamais marqué en trois phases finales de Coupe du monde. Un drôle de retour de l’histoire pour les Three Lions qui avaient bénéficié d’une erreur d’arbitrage similaire pour devenir champions du monde en 1966...
Luis Suarez, un ‘héros’ à la main ferme
Bien avant de devenir le partenaire privilégié de Lionel Messi à Barcelone, c’est lors de ce Mondial 2010 que Luis Suarez a écrit la première grande page de l'histoire sa carrière. Compère de Diego Forlan à la pointe de l’attaque de la Celeste, c’est surtout un geste défensif que l’on retient du Mondial de l’attaquant de l'Ajax.
En quart de finale, alors que le Ghana et l’Uruguay sont au coude à coude, Luis Suarez, campé sur sa ligne de but, Luis Suarez empêche à deux reprises le ballon de rentrer (dont une fois avec les mains) dans temps additionnel... des prolongations. Asamoah Gyan trouve la barre sur le penalty qui suit et la Céleste se qualifie aux tirs au but. Entre héros national en Uruguay et ennemi juré du peuple ghanéen, Luis Suarez, qui manquera évidemment la demi-finale, construit sa légende.
L’Espagne sur le toit du monde
Mais plus que la main de Luis Suarez ou que la grève des Bleus, c’est évidemment la Roja qui a marqué de son empreinte cette Coupe du monde 2010. Déjà championne d’Europe en titre, l’Espagne, qui se contente du service minimum offensivement parlant (huit buts en sept matchs) confirme sa suprématie sur la planète du ballon rond.
D’Iker Casillas à David Villa, en passant évidemment par les intraitables Carles Puyol, Gerard Piqué et Sergio Ramos et sans oublier un entrejeu royal dans lequel on retrouve, entre autres, Xabi Alonso, Xavi et Andrès Iniesta, la génération dorée du football espagnol a connu son heure de gloire en Afrique du Sud. Et elle prolongera l’euphorie deux ans plus tard, en écrasant la Squadra Azzura en finale de l’Euro 2012 pour soulever son troisième trophée consécutif.
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