Interview Oliver Sarkic, génération Tielemans : "On savait dès le début qu'il irait très loin"
Photo: © photonews
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Oliver Sarkic n'a pas porté les couleurs de l'équipe A du RSC Anderlecht, mais faisait partie d'une génération talentueuse emmenée notamment par Youri Tielemans.
Oliver Sarkic (22 ans) rejoint Anderlecht en 2006, deux ans après que sa famille se soit installée en Belgique. Il y restera jusqu'en 2014 et une signature à Benfica, alors qu'il s'apprêtait à intégrer les U21 Mauves (Oliver nous racontait son parcours dans une première partie à découvrir par ici).
Quels souvenirs gardes-tu de cette période anderlechtoise, Oliver ? Est-ce que tu suis encore le club ?
Bien sûr, je suis encore le RSCA, j'essaie d'en regarder le maximum de matchs possible ! Bien sûr, je ne pensais pas qu'ils se retrouveraient un jour dans cette position. Quand je suis parti, c'était le plus grand club du pays. Mais franchement, je suis optimiste et persuadé qu'ils ramèneront Anderlecht à la place qui est la sienne. Ca prend du temps, ce genre de processus, il faut la bonne personne pour ça et je pense que Vincent Kompany est cette personne. Il sait ce que c'est que gagner des titres, à Manchester City comme à Anderlecht avant son départ.
Le club laisse beaucoup sa chance aux jeunes. Tu trouves ça positif, j'imagine ...
C'était moins le cas à mon époque. Oui, je trouve ça très positif ! On était toujours parmi les meilleures équipes de jeunes dans les tournois à travers l'Europe ... mais ça manquait un peu de perméabilité avec l'équipe première à l'époque. Certains ont eu leur chance, bien sûr - Tielemans, Dendoncker, Kawaya ...
Au Portugal, tu jouais en D2 avec Benfica B contre des équipes "adultes". Est-ce que faire jouer des jeunes contre des "adultes" est la meilleure façon de les faire progresser ?
En deuxième division, oui, parce que la pression n'est pas la même. Tu as l'honneur de représenter les couleurs du club, c'est le même maillot, mais tu n'es quand même pas censé aller chercher le titre, il n'y a pas autant d'attentes. Tu acquiers de l'expérience, tu joues contre des pros qui se battent à chaque match, puis tu montes quand on t'estime prêt pour l'équipe A.
En D1, la pression est énorme, c'est beaucoup pour les épaules de jeunes joueurs. Il faut les encadrer avec des cadres ... comme Vincent Kompany, par exemple. S'il y en a bien un qui peut transmettre toute son expérience à de jeunes talents, c'est lui.
Tu as recroisé Youri Tielemans cette saison en Coupe. Vous avez discuté un peu ?
Oui, on a parlé avant et après le match, on a échangé nos maillots. C'est drôle car la dernière fois que je l'avais vu, il avait 16-17 ans ... et cette fois, je le revois et il vient d'avoir son deuxième enfant. Ca montre la vitesse à laquelle la vie avance ...
À l'époque, en équipes de jeunes à Anderlecht, vous sentiez déjà qu'il était au-dessus du lot ?
Oui, il était le meilleur de sa génération, le meilleur joueur à chaque tournoi. On se demandait jusqu'où il pourrait aller, mais on savait qu'il irait loin. Je pensais qu'il quitterait Anderlecht plus tôt, mais avec du recul, il a bien réfléchi son parcours. Leicester n'est clairement pas son plafond, il peut vraiment atteindre le top absolu.
Comment s'est passé ton départ du RSCA ?
Après avoir été à Lisbonne avec ma famille, on a contacté Jean Kindermans (directeur de l'école des jeunes, nda) pour lui dire que Benfica était très intéressé et qu'on pensait y signer. Tout s'est très bien passé, il nous a dit que nous avions toujours été très corrects avec eux, sans jamais rien faire dans leur dos, et que si nous changions d'avis, nous resterions les bienvenus à Anderlecht.
Tu n'as pas eu de regrets par la suite, quand tu n'as pas obtenu ta chance à Benfica ?
J'aurais surtout détesté me demander ce qui se serait passé si je n'avais pas signé là-bas et avoir des regrets si j'avais laissé passer l'opportunité. J'y ai beaucoup appris, j'ai découvert de nouvelles méthodes de travail, d'entraînement et je pense y avoir vraiment amélioré certains points de mon jeu, notamment la première touche de balle. Je n'ai aucun regret !
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