Interview Après avoir sauvé Roulers sur le terrain, Christophe Gamel espère rester en Belgique
L'entraîneur du KSV Roulers, Christophe Gamel, aura vécu un drôle de retour en Europe : arrivé avec pour objectif de sauver le club flandrien, il aura réussi son pari ... avant de tout voir s'écrouler sur le plan administratif.
Christophe Gamel aura rempli sa tâche : arrivé alors que le KSV Roulers était bon dernier de D1B, il aura pu sauver le club, même si la faillite de Lokeren aura évité des "playdowns" stressants. "Mes joueurs ont réalisé un beau parcours avec des moyens limités, mais voilà, nous étions tributaires de ce qui s'est passé en coulisses", regrette l'entraîneur français de 47 ans.
Roulers n'aura en effet pas pu se sauver sur le plan administratif : le club n'a pas obtenu sa licence et se retrouvera, sauf miracle, en D1 Amateurs la saison prochaine. "Tout est resté fort flou, je me focalisais sur le sportif. Je sais que le CEO et le président ont fait le maximum pour que le club reste professionnel". S'il estime que cette situation "fait partie du football", l'ex-sélectionneur des Îles Fidji confesse : "Je n'ai jamais vu un système pareil".
"Bien sûr, c'est louable, sur le papier ... mais il faut juste espérer que cette mécanique de licences ne soit pas à deux vitesses", espère Gamel. "C'est peut-être trop drastique. La situation de Virton, qui fait partie des meilleurs clubs de la division et va descendre de deux étages, c'est quand même interpellant ...".
Sur le marché .. avec l'envie de rester en Belgique
Aujourd'hui, Christophe Gamel est un entraîneur libre. "Je suis sur le marché, à moins bien sûr que Roulers reste professionnel et ait besoin de moi, car j'ai vraiment apprécié mon passage ici. Mais je n'y crois pas trop". La priorité de celui qui découvrait le football belge est d'y rester : "J'ai vraiment vu de très bonnes choses ici, en D1B comme en D1A ! On verra si un club belge me fait confiance, mais je pense avoir montré une capacité d'adaptation intéressante vu les moyens à ma disposition", estime-t-il.
"C'est frustrant que ça se termine comme ça car j'aurais pu faire une vraie préparation avec mon staff, il y avait une reconduction automatique de contrat en cas de maintien". L'avenir dira s'il y a la place pour Christophe Gamel en D1A ou en D1B : "C'est ma piste de prédilection. Il faut aller de l'avant, je remercie cependant mon staff, le club, mes joueurs, avec lesquels nous avions fait du bon travail et présenté une vraie identité de jeu. Le football belge me plaît, malgré ce qui peut se passer en coulisses et qui est hors de ma portée", conclut-il.
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