Interview Jonathan Heris joue déjà devant du public en Hongrie : "Pas sûr qu'ils respectent la moindre distance"
Jonathan Heris évolue en Hongrie depuis 2013. De retour à Ujpest depuis cette saison, il va pouvoir terminer la saison ... avec public.
La saison d'OTP Bank Liga a pu reprendre la semaine passée et Ujpest a repris ... par deux défaites consécutives, ce qui place le club de Roderick Duchâtelet (fils de Roland) en position délicate. Dans ses rangs, un Belge : Jonathan Heris (29 ans), revenu à Ujpest l'été passé après deux saisons à Puskas Akademia.
Et après un premier match à huis-clos, Heris a pu regoûter aux rencontres avec public : le championnat de Hongrie a autorisé les supporters à se rendre au stade. "C'est assez spécial, oui, mais pour nous, ça ne change pas grand chose : les résultats sont si mauvais qu'il n'y avait pas beaucoup de public, de toute façon", ironise-t-il d'emblée. Alors que nous l'interrogeons sur les mesures sanitaires mises en place, le défenseur semble sceptique.
Ils auraient peut-être pu terminer le championnat ...
"Franchement, je ne pense pas que les gens respectent ces mesures. Chez nous, oui, mais on s'est déplacés à Kisvarda et les gens me semblaient bien collés les uns aux autres", estime-t-il. Une preuve d'un décalage entre la situation en Hongrie et celle en Belgique. "Ici, les frontières ont été rapidement fermées (le pays est en état d'urgence depuis le 30 mars, nda). Niveau chiffres, c'est difficile de dire si ceux qui ont été révélés par le Premier Ministre sont vrais", pointe Jonathan Heris. La Hongrie compte officiellement 527 décès.
"Mais globalement, tout est rouvert désormais. Il y a encore des mesures, mais les gens sont dans la rue, les bars sont remplis. Plus personne n'a vraiment peur ici", affirme Heris, dont la mère vit en Belgique et lui racontait naturellement une histoire différente. "Je faisais ses courses en ligne", s'amuse l'ancien de Tubize et du RWDM. "Elle me disait que le confinement n'était pas très bien respecté par là, mais elle était assez inquiète. Et c'était assez difficile d'être isolés de cette façon".
Ce qui aura été difficile, c'est naturellement la reprise. "Trois préparations en une saison, c'est pénible (sourire). Mais là, ça va, on est repartis et la saison se terminera fin juin, il nous reste 6-7 rencontres à jouer. Cela dit, c'est un peu pénible et on peut se demander s'ils n'auraient pas pu plutôt précipiter la fin de saison, en jouant 2 matchs par semaine à l'époque, pour pouvoir arrêter avant le pic de la maladie", s'interroge Jonathan Heris. "Enfin, on ne savait pas comment le virus allait réagir, naturellement. Mais là, pour être honnête, j'ai juste hâte que la saison se termine".
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