Analyse Bayat, D'onofrio, Virton, Waasland-Beveren, Duchatelet : les ingrédients pour un cocktail explosif !
Suis Walfoot dès à présent sur Instagram!
En votant pour la suspension définitive du championnat, la Pro League pensait être débarrassée d'une série de problèmes. C'est tout le contraire qui s'est produit. Elle ressemble désormais plus à un cocktail explosif dont les ingrédients défendent coûte que coûte leurs intérêts.
Virton allume la mèche…
La colère du petit poucet gaumais ne date pas d’hier. Le RE Virton fait campagne depuis plusieurs semaines pour que les règles d’obtention de licence soient transformées, particulièrement en ces temps de crise sanitaire. Depuis les Gaumais ont été recallés par la CBAS, ce qui n’a pas calmé le club de D1B. Monsieur Becca et ses avocats ont dès lors pointé du doigt la partialité de l’Union Belge qui serait plus clémente avec certains (Virton cite Ostende et Anderlecht) qu’avec d’autres.
Waasland-Beveren rajoute de l’huile sur le feu…
L’Union Belge espérait pouvoir rapidement passer à autre chose et laisser la justice envoyer Virton en D2 amateurs, voire en faillite. C’était sans compter, dans un premier temps, sur les propos et les accusations graves portées par Waasland-Beveren. Selon le Président Dirk Huyck, la Pro League ne serait qu’un simulacre de démocratie et des influences douteuses auraient été exercées au moment de voter. Le ton est donné !
Il a été décidé de ne pas déclarer la saison blanche et de conserver un format à 16 équipes. Par conséquent Waasland-Beveren subit une rétrogradation en D1B. Un coup qui pourrait être fatal pour le club waeslandien. Les investisseurs intéressés pourraient en effet fuir.
D’onofrio en fait un feu de forêt…
L’étincelle s’est transformée en véritable feu de forêt lorsque, ce mardi, l’Antwerp a décidé de s’en mêler. Par la voix de Luciano D’onofrio, les Anversois n’ont cessé de semer la zizanie cette saison : répartition des droits TV, volonté d’intégrer le G5+1, pression pour reprendre le championnat, propos virulents,… L’opportunité était trop belle pour le directeur sportif du Great Old ; en compagnie de Virton, Waasland-Beveren et d’un certain Roland Duchatelet, D’onofrio a décidé de saisir l’Autorité Belge de la Concurrence pour contester la décision de mettre un terme au championnat.
Le prétexte retenu : la double casquette de Mehdi Bayat, Président de la Fédération belge et du Sporting Charleroi. Virton, de son côté, met également en avant l’influence douteuse de Mogi Bayat dans la direction zèbre. Ce n'est pas tout ; les Gaumais pestent aussi sur la direction du Sporting qui aurait profité de la situation pour acquérir gratuitement Loïc Lapoussin, le meneur de jeu virtonais.
Bayat et la Pro League jouent aux pompiers… Bonne chance !
La Pro League, plus divisée que jamais, a tenu à réagir à ces accusations. Le Conseil d’Administration de la Pro League a ainsi communiqué son soutien à Mehdi Bayat, en estimant qu’il n’est pas impliqué dans des conflits d’intérêts : « Au sein des instances de la Pro League et en particulier au sein du Conseil d’administration - dont il est membre -, M. Mehdi Bayat a toujours travaillé en fonction de l’intérêt du football belge et en particulier celui du football professionnel. Avant l’assemblée générale extraordinaire du 15 mai, il s’est d’ailleurs clairement prononcé en faveur de l’organisation de la finale de la Coupe de Belgique avant l’échéance du 3 août malgré l’intérêt que représenterait pour son club le fait que ce match ne soit pas reprogrammé. Le Conseil d’administration de la Pro League entend lui réitérer son soutien et a décidé pour le surplus de ne formuler aucun autre commentaire ».
Le bal des hypocrites
La double casquette de Mehdi Bayat à Charleroi et à la Fédération pose en effet de nombreuses questions. Le football belge s’est ainsi de nouveau mis dans une situation inédite. Cela dit l’hypocrisie de nos pyromanes posent autant de questions. L’Antwerp est tout à coup dérangé par la double fonction de Mehdi Bayat depuis que sa place en Coupe d’Europe est menacée par… le Sporting Charleroi. De la même manière Waasland-Beveren a attendu d’être au pied du mur pour tirer à boulets rouges sur tout ce qui bouge. Tant dis que Virton parviendrait presque à faire croire que le club n'a aucun problème financier ou administratif… Le bal des hypocrites est ouvert, et nombreux seront les conviés !
Inscrivez-vous maintenant à la newsletter de Walfoot