Georges Leekens et les Diables Rouges: des hauts, des bas et une histoire au goût d'inachevé

Georges Leekens et les Diables Rouges: des hauts, des bas et une histoire au goût d'inachevé
Photo: © photonews
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Personnage marquant de l'histoire du football belge, Georges Leekens a définitivement tourné la page d'une carrière longue de 35 ans sur les bancs des quatre coins du monde. Retour sur les deux passages de Long Couteau à la tête des Diables. Avec des succès, mais aussi des déceptions à la clé.

Quintuple champion de Belgique, avec le Club de Bruges, en tant que joueur, Georges Leekens a également connu le succès en tant qu'entraîneur. Il a, notamment, remporté la Coupe de Belgique avec les deux rivaux de la Venise du Nord (le Cercle en 85, le Club en 91), il a été champion de Belgique avec les Blauw en Zwart (en 1990) et nommé entraîneur belge de l'année un an plus tard. 

Sans oublier les belles périodes connues avec Mouscron, Courtrai ou encore Malines. Mais c'est évidemment ses deux passages chez les Diables Rouges que de nombreux amateurs de football belge gardent en mémoire, alors que Long Couteau a décidé de faire un pas de côté et de tirer le rideau sur sa carrière sur les bancs de Belgique et d'ailleurs. 

L'équipe nationale? "C'est le must" 

Deux passages teintés de très bons moments, de déceptions et de quelques déclarations fracassantes dont le citoyen de Meeuwen a toujours eu le secret (il restera d'ailleurs à jamais le Monsieur 90% du football belge). 

"Travailler pour son pays, c'est le must": interrogé par Sporza, Georges Leekens pointe sans hésiter sa première période chez les Diables parmi les meilleurs souvenirs de sa carrière d'entraîneur. On garde pourtant en mémoire les traces d'une Coupe du monde 98 manquée, avec une élimination décevante dès le premier tour alors la voie semblait dégagée après le bon point glané contre les Oranje d'entrée. 

Trois partages et une sortie dès le premier tour: les Diables avaient manqué le rendez-vous, en France, en 1998. 

Une qualif à couteau tirée 

Mais c'est surtout la qualification pour cette Coupe du monde que l'ancien Blauw en Zwart met en avant. "Contrairement aux attentes, nous avions su nous qualifier", se souvient-il.  Arrivé en janvier 1997, quelques semaines après un sévère revers contre les Pays-Bas (un 0-3 bien tassé), le successeur de Wilfried Van Moer redresse parfaitement la barre.

Les Belges sont à nouveau battus par leurs voisins néerlandais, mais réalisent le carton plein dans toutes leurs autres rencontres et accèdent aux barrages. Et le 15 novembre à Bruxelles, au terme d'une rencontre crispée, Luc Nilis délivre tout un pays à un quart d'heure du terme, pour offrir à la Belgique son ticket pour le Mondial. Sans aucun doute le moment clé du premier passage en sélection de Georges Leekens qui, moins de deux ans plus tard, cèdera sa place à Robert Waseige. 

Le 15 novembre 1997: l'un des meilleurs moments de la carrière de Georges Leekens. 

Mais il n'a pas encore dit son dernier mot. Début 2010, alors que Dick Advocaat vient de faire faux-bond à la Fédération, Georges Leekens reprend les commandes. Et c'est peu de dire que l'équipe nationale belge n'est plus que l'ombre d'elle-même à ce moment. Les Diables ont manqué les quatre derniers grands tournois et sont au plus bas quand Long Couteau repointe le bout de son nez. 

L'Euro manqué, mais 90% du travail 

Et si Georges Leekens n'atteindra pas son but (les Diables prennent la troisième place de leur groupe de qualifications et manquent l'Euro 2010), le sélectionneur a relancé cette équipe nationale. "J'ai fait 90% du travail", estimera-t-il au moment de tourner la page pour filer au Club de Bruges.

Une expression qui a valu à  Georges Leekens de nombreuses moqueries, mais, même huit ans plus tard, l'avis de Georges Leekens n'a pas changé. "Je le pense toujours et les 10% qui manquent, ce sont évidemment les résultats", insiste-t-il. "Lukaku, De Bruyne, Courtois... ces joueurs n'avaient pas 20 ans. Et ils évoluaient encore, pour la plupart, en Belgique. Avec, notamment, messieurs Collin et De Keersmaecker, je pense que nous avons développé les bases d'un beau futur pour les Diables Rouges." 

Avec la Génération Dorée du football belge, et quoi qu'on pense du discours de Georges Leekens, Marc Wilmots et Roberto Martinez ont, en tout cas, parfaitement embrayé pour rapprocher les Diables Rouges d'un sacre majeur...  

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