Analyse Malines en D1A, Virton en D1 A...mateurs ?
Photo: © photonews
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Le sort de tous les clubs est désormais connu. Virton, dernier élève dans l'attente, n'a finalement pas obtenu sa licence. Ces sentiments qui évoquent une partialité de la Fédération et d'injustes règles pour l'obtention des licences - comme le clame le RE Virton - sont-ils justifiés pour autant ?
Une réaction étonnante de la Fédération dans le dossier Mouscron
Entre-temps, l’Union Belge avait rajouté de l’huile sur le feu, la semaine passée, en s’opposant à la licence accordée par la CBAS à Mouscron. Le communiqué de la Fédération surprenait également par le ton employé, menaçant d’actions juridiques inédites. En attendant, elle assure ne plus vouloir faire de commentaires sur le sujet. La presse néerlandophone n’en demandait pas mieux, elle qui réclamait la semaine passée de "Tirer le rideau sur une machine à blanchiment d'argent".
Si la Fédération ne voulait sans doute pas faire le jeu du communautarisme, le résultat y est ; il suffit de lire les commentaires des internautes en dessous de chaque publication d’un média francophone à propos de l’obtention de licence pour Ostende et son refus pour Tubize et maintenant Virton.
Lokeren, Roulers et Virton : les adieux au football professionnel
Virton était en effet le dernier club à attendre le verdict. Les Gaumais avaient obtenu un délai de trois jours supplémentaires pour faire part des documents manquants. La CBAS a finalement tranché : l’Excelsior Virton ne sera plus un club professionnel.
Les Gaumais sont les seuls de la Pro League à subir cette sentence pour la saison prochaine, avec Roulers. Le Sporting Lokeren avait, lui, été déclaré en faillite et évoluera dans les divisions amateurs grâce à une fusion avec Temse. En D1B, également, Lommel est racheté par le propriétaire de Manchester City. Tous les autres clubs professionnels étant allés en recours devant la CBAS ont finalement obtenu leur licence : le Standard finalement facilement et rapidement, Ostende au bout d’une bataille juridique bien plus compliquée.
Mais, Virton n’aura pas su apporter les garanties financières nécessaires. Ce à quoi avaient répondu les avocats de Virton : « Le Groupe PROMOBE FINANCE a confirmé qu’il apporterait – pour la saison prochaine – au RE VIRTON tout l’appui nécessaire, comme il l’a fait pour cette saison, mais qu’il refusait de « signer un chèque en blanc », comme l’exige l’URBSFA d’un tel garant, ce qui serait constitutif d’un abus de bien social ».
Alors, partiale, la Fédération ?
Mais, à leur tour, les Gaumais accusent la Fédération de quelque chose de bien plus grave : « la Fédération fait preuve d’un acharnement extrêmement douteux » dénonce Virton. Sont pointés du doigt les différences de traitement avec Ostende. Même si, depuis, les Côtiers ont pu démontrer la preuve de l’investissement nécessaire du nouveau propriétaire étatsunien, le Pacific Media Group.
Il n’en reste que le pavé dans la mare est lancé. La Fédération est-elle partiale ? En tout cas, le football professionnel belge laissera l’image suivante : il est moins risqué de tenter de tricher, que d’être en difficulté financière.
Surtout, des règles surprenantes : le cas de Malines et Waasland-Beveren
Si cela n’implique pas forcément une partialité, ça n’en reste pas moins critiquable. En effet, faut-il le rappeler, Malines avait obtenu sa licence en 2019, malgré une enquête ouverte pour matchs truqués, en l’occurrence un duel contre Waasland-Beveren. Depuis, Malines a terminé sixième en D1A, tant dis que Virton se retrouvera en D1 Amateurs.
Le fait d’être plus sévère sur les problèmes financiers, regrette Virton, est d’autant plus dur à avaler que cette décision tombe en pleine crise : "Le RE VIRTON remet en cause la légalité de certaines dispositions du règlement licences, notamment celles relatives à la continuité au regard de la crise sanitaire actuelle (à titre d’exemple de ce que fait un bon régulateur, dès le 27 avril, la Bundesliga a suspendu toute exigence relative à la continuité au moins jusqu’en septembre prochain)".
Le casse-tête ne fait que commencer
Les résultats des examens pour les licences tombés, la Pro League va désormais pouvoir faire face à un véritable casse-tête. Révision du championnat ? Abandon du système des Play-Offs ? Qui monte, qui descend, combien ? Autant de questions auxquelles il faudra répondre, en pleine crise sanitaire mondiale qui empêche de savoir quand les compétitions officielles reprendront…
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