Là où l'on joue - 4 : le Tadjikistan et le Turkménistan sortent de l'anonymat
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Le football est désormais à l'arrêt partout. Ou presque : quelques pays résistent au Covid-19 et ont soit continué, soit repris leur(s) championnat(s). Walfoot vous présente aujourd'hui deux pays d'Asie Centrale : place au Turkménistan et au Tadjikistan !
Quelques grandes lignes
Présenter le Tadjikistan et le Turkménistan ensemble se justifie par le fait que ces deux pays d'Asie Centrale, s'ils ne sont pas directement voisins (le Turkménistan jouxte la Mer Caspienne et est voisin de l'Iran, le Tadjkistan est enclavé dans les montagnes du Pamir), sont tous deux d'ex-Républiques Socialistes Soviétiques dont les clubs évoluaient, jusqu'en 1992, au sein du championnat d'URSS.
Seul le Tadjikistan, cependant, a compté un représentant en D1 soviétique : le Pamir Douchanbé, club de la capitale, qui se hisse en Vyschaïa Liga d'URSS en 1988. Le Turkménistan, de son côté, n'aura pas connu mieux que le second échelon d'URSS avec le Köpetdag Achgabat.
Stadiums in Turkmenistan
— Russian Non-League Football (@RUSNLF) April 19, 2020
Stadion Kopetdag, Ashgabat
Capacity: 26000 pic.twitter.com/Rpfd4JEyKK
Depuis l'indépendance, le Pamir, également nommé CSKA-Pamir et très lié à l'armée soviétique, a cependant perdu sa place au sommet du football tadjik ; l'Istiglol Douchanbé, fondé en 2005, est désormais le club majeur de la capitale et reconquiert son titre national chaque année depuis 2014. Même chute pour le géant turkmène d'Achgabat : le Köpetdag fait faillite en 1999 ... et n'est ressuscité qu'en 2015, par le Ministère de l'Intérieur, qui finance même le club ainsi revenu d'entre les morts. Inimaginable en Europe de l'Ouest !
Deux pays désormais ... asiatiques
Liés bien malgré eux à la culture "européenne" via l'URSS, qui a toujours participé aux compétitions de l'UEFA, le Turkménistan et le Tadjikistan (comme l'Ouzbékistan et le Kirghizistan, mais au contraire du Kazakhstan) rejoignent après l'indépendance la confédération asiatique de football (AFC). Sans y briller : malgré une concurrence bien plus faible, aucun des deux pays ne se qualifie pour une phase finale de Coupe du Monde. Le Tadjikistan échoue même jusqu'ici à se qualifier pour une Coupe d'Asie, le Turkménistan y parvenant deux fois (dont récemment, en 2019).
En termes de classement, et alors que les nations ouzbek et kirghize émargent au top 15 asiatique, le Tadjikistan est 121e mondial (22e nation AFC) et le Turkménistan 129e (24e nation AFC).
Le coronavirus ? Quel coronavirus ?
Même discours dans les deux ex-RSS concernant le coronavirus : circulez, y'a rien à voir. Le Turkménistan et le Tadjikistan font partie des seuls pays du monde à affirmer ne recenser aucun cas positif, ce qui a permis au Tadjikistan de commencer sa saison début avril (avec une Supercoupe remportée par l'Istiglol Douchanbé) et le Turkménistan de reprendre après une brève pause son championnat à 8 équipes.
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— FC Istiklol Dushanbe (@fcistiklol_2007) April 4, 2020
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No coronavirus!
.#GoLions #WithWorldFootball pic.twitter.com/3Vd1f1x8KY
Le Tadjikistan a au moins la prudence de jouer ses matchs à huis-clos, mais le Turkménistan n'a pas repris en prenant les mêmes précautions : le derby entre le Köpetdag Ashgabat et le champion en titre, le FK Altyn Asir, était suivi par quelques centaines de supporters en tribunes. Le stade peut accueillir 20.000 personnes - il s'agit d'une enceinte olympique, nettement trop grande pour l'assistance modérée que peut réunir le football, populaire mais pas sport n°1, dans cette république d'Asie Centrale.
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