Interview Benjamin Mokulu se confie concernant la quarantaine en Italie : "On serre les dents"

Benjamin Mokulu se confie concernant la quarantaine en Italie : "On serre les dents"
Photo: © photonews
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Cela fait maintenant plus de quatre ans que le Bruxellois évolue en Italie. Après avoir défendu les couleurs de Frosinone, de Cremonense, de Carpi, des U23 de la Juventus et de Padoue, l'attaquant a rejoint Ravenna en janvier dernier.

L'Italie est le deuxième pays au monde le plus touché par le coronavirus avec 12.462 personnes contaminées et 827 morts. Afin d’endiguer la pandémie de coronavirus, le Premier ministre italien, Giuseppe Conte, a annoncé mercredi soir la fermeture des commerces dans la péninsule, sauf ceux des secteurs de la distribution alimentaire et de la santé. Des mesures strictes de confinement de la population, avec une restriction de la liberté de circuler et une interdiction de rassemblement pour les 60 millions d’Italiens, en vigueur jusqu’au 3 avril.

"D'après ce que je vois et lis, c'est plus chaotique dans les journaux que dans les rues. La panique et la détresse ne sont pas omniprésentes, en tout cas ici à 100km de Bologne. Les hopitaux sont surchargés, le bilan est certes lourd, mais la vie semblait encore plus ou moins normale jusqu'à mercredi. Mais l'annonce du Premier ministre italien nous plonge dans une autre réalité", nous confie Benjamin Mokulu qui évolue à Ravenna depuis janvier dernier.

"Nous avons reçu l'ordre de ne pas sortir, sauf pour se rendre dans une pharmacie ou faire ses courses au supermarché. Concernant le club et les entraînements, c'est repos total jusqu'au 20 mars. Après nous recevrons des informations pour savoir ce qu'il en est. Vu comme c'est parti, on ne va pas rejouer de sitôt. Mais la priorité est d'endiguer cette pandémie", précise l'ancien joueur du KV Malines qui s'entraîne chaque jour à la maison pour garder le rythme.

"Je fais attention évidemment de ne pas l'attraper, mais c'est surtout pour mes proches que je m'inquiète. Car on peut être porteur, ne rien ressentir et la transmettre. Il faut être prudent durant cette mauvaise passe européenne mais aussi mondiale. Un cas d'urgence qui nous contraint de rester enfermé, mais on serre les dents. Après la Serie A et tout le footbal italien, les championnats espagnol, néerlandais, américain et portugais ont bien fait de suspendre leur compétition. D'autres sports suivent également le pas, c'est une bonne chose. La Pro League avec ce huis clos pour la dernière journée est aussi sur la bonne voie", a conclu Benjamin Mokulu.

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