La Pro League et le coronavirus : des mesures de sécurité pas forcément respectées ?

La Pro League et le coronavirus : des mesures de sécurité pas forcément respectées ?

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Ce week-end, les clubs, les joueurs et la presse avaient reçu de la Pro League des recommandations pour faire face à l'épidémie de coronavirus. Et franchement, on a des doutes sur leur application ...

Pour rappel, voici les consignes qui avaient été transmises par la Pro League : 

- Les contacts directs inutiles sont évités autant que possible : plus de poignées de main au début du match, au toss et après le match.

- Après concertation avec le referee department, le toss aura lieu sans poignée de main jusqu'à nouvel ordre.

- Une distance minimale de 1 mètre sera respectée lors des interviews de matchs.

- Les interviews dans la zone neutre doivent avoir lieu à une distance d'au moins 1 mètre. Le club peut décider de les remplacer par une conférence de presse supplémentaire, en maintenant la presse à une distance minimale d'au moins 1 mètre.

Les supporters avaient également reçu des conseils de sécurité : éviter poignées de mains, bises et embrassades ... ce qui tient du voeu pieux : dans tous les stades, les scènes de joie - et donc les embrassades - étaient nombreuses, surtout dans certains contextes comme le maintien officialisé du Cercle de Bruges, la victoire plantureuse d'Anderlecht ou celle, superbe, du Sporting Charleroi à Gand. Sans parler de la finale de D1B ... 

Un mètre de distance ? 

Parmi les mesures les plus étonnantes, celle qui consistait à faire se tenir les joueurs à 1 mètre des journalistes lors des interviews. Une façon de protéger les joueurs ... qui viennent de passer 90 minutes au contact de leur adversaire, et qui n'ont que rarement respecté les consignes de ne pas se serrer la main avant et après le match. 

crédit photo : Julien Denoël

Certains clubs avaient pris cette mesure très au sérieux : le KV Malines avait ainsi disposé deux rangées de barrière, à un mètre chacune l'une de l'autre, afin de forcer les joueurs à respecter les consignes (cf photo ci-dessus). Un joueur de l'AS Eupen ne se privera pas de sciemment se mettre entre les deux, jugeant cette mesure idiote. 

Dans de nombreuses zones mixtes (l'endroit où les journalistes effectuent leurs interviews), cette mesure est tout bonnement inapplicable et ... n'a été respectée à peu près nulle part. Bruges, Ostende, Mouscron (où la bagarre entre joueurs et l'envahissement de terrain des supporters de Waasland n'étaient pas très "safe" non plus), Gand (voir photo ci-dessous) : le mètre de distance était soit ignoré, soit rapidement oublié. 

                  

À Anderlecht, Hendrik Van Crombrugge et Michel Vlap ont initialement pris place à distance, mais le portier anderlechtois se rapprochera au fur et à mesure, réflexe humain quand votre interlocuteur doit tendre son bras au maximum pour vous enregistrer (sans parler d'entendre les propos du joueur dans une zone mixte envahie de supporters bruyants). Les joueurs de Zulte, eux, n'essaieront même pas de faire semblant. 

On remarquera cependant qu'aucun club n'aura utilisé l'option mise à disposition par la Pro League, c'est-à-dire organiser une conférence de presse supplémentaire et annuler la venue des joueurs en zone mixte. Pour tout dire, l'atmosphère dans les stades n'a pas franchement changé ce week-end ... 

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