Franky Vercauteren est-il bien l'homme de la situation ?
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Franky (ou Frank, de son "vrai" prénom presque jamais utilisé) Vercauteren est donc le nouvel entraîneur - à défaut d'autre terme adapté - du Sporting d'Anderlecht. Un choix qui aurait dû être fait il y a plusieurs mois.
Franky Vercauteren est donc le nouveau T1 du RSC Anderlecht. Une nouvelle injection d'ADN en baxter pour un club en grande difficulté et où la colère des supporters gronde ; un apport d'expérience indéniable, un entraîneur au CV remarquable et qui sait à la fois ce qu'est le succès et la pression, qui mélange à la fois un statut bien établi - deux titres de champion avec Anderlecht, un avec Genk - et probablement une envie de rappeler à tous qui il est.
Car Vercauteren s'était un peu perdu en route depuis 2011 et son départ du Limbourg. Piges lucratives à Al-Jazira (Emirats) et Al Batin (Arabie Saoudite), passages au Sporting Portugal, à Samara, retours dans des clubs de milieu et bas de classement en Belgique (Malines, Cercle) et finalement rôle d'éminence grise et manager à OHL : le top, il l'a un peu laissé derrière lui, même si la réussite était au rendez-vous avec deux promotions de la D2 à la D1 russe en 2015 et de la Proximus League à la Pro League en 2018.
Est-il l'homme de la situation ?
Le consensus peut donc surprendre : qu'est-ce qui garantit qu'un entraîneur, si expérimenté soit-il, peut retrouver le "feeling" des sommets après en avoir été éloigné tant d'années ? Ce Vercauteren est-il celui de 2011 ? Peut-être pas. Et si Anderlecht n'avait pas mis en place le "projet Kompany", peut-être ne serait-il jamais revenu "à la maison".
Mais un point rend ce rôle assez hybride de Franky Vercauteren imprévisible : pour la première fois, il ne sera pas seul maître à bord. A priori, il devra en répondre à Vincent Kompany, qui restera le maître d'oeuvre de "son" RSCA, du projet qu'il veut mener à bien. Vercauteren devra juste poser les limites réalistes de ce projet en amenant son expérience, sa capacité à gérer les situations délicates, les égos, les aléas d'une vie d'entraîneur que n'a jamais menée Kompany - et n'avait jamais menée Simon Davies.
Est-ce que le "Petit Prince du Parc", comme on le surnommait à l'époque, peut apprendre à collaborer avec Vince the Prince ? Ces deux égos, ces deux monstres du football belge peuvent-ils tirer ensemble dans la même direction ? À 62 ans, c'est un grand (et dernier ?) défi que se lance le Soulier d'Or 1983. Car qu'on ne s'y trompe pas : Vercauteren aura la pression et les supporters attendront énormément d'une arrivée censée remettre de l'ordre au RSCA.
Ces mêmes supporters, pour certains, se rappellent également d'une chose : à l'époque de ses titres anderlechtois , Franky Vercauteren n'était pas le plus spectaculaire des coachs. Son jeu était pragmatique, voire froid, avec un effectif pourtant nettement plus talentueux que l'actuel. Le Franky de 2019 ne peut pas être celui de 2007 s'il veut être l'homme de la situation. Une chose est sûre : tous les regards seront braqués sur un RSCA qui joue là l'un de ses derniers jokers ...
Franky Vercauteren est-il l'homme de la situation au RSCA ?
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