Van Crombrugge n'a pas pu empêcher l'inévitable : Bruges était trop fort pour cet Anderlecht
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Pendant une partie de la seconde période, on a cru que le RSCA tiendrait bon. Mais le mur formé par Hendrik Van Crombrugge s'est fissuré et les Mauves ont logiquement craqué.
Petit événement pour ce topper : le retour d'Adrien Trebel, titulaire pour son retour dans le noyau d'Anderlecht. Une nécessité faisant loi pour ce déplacement si périlleux à Bruges, qui reste sur un match de très haut niveau face au Galatasaray. Un homme peut-il tout changer à Anderlecht ? À défaut de Kemar Roofe (pas encore repris), c'est à Trebel de répondre à cette question.
Et le plus surprenant est qu'après un début de match franchement poussif qui voit Elias Cobbaut pris dans le dos avec une facilité inquiétante par Dennis et Tau, le Sud-Africain manquant de peu le cadre, c'est ... Trebel qui est indirectement décisif : sa passe en profondeur provoque une incompréhension entre les deux Simon, Mignolet et Deli, qui permet à Nacer Chadli tout heureux de pousser le ballon dans le but vide (5e, 0-1).
Miracle sur miracle
Même pas le temps pour Anderlecht de réaliser : comme trop souvent, les Mauves ne se reconcentrent pas et Percy Tau s'infiltre presque sur l'engagement. Son centre trouve Krepin Diatta qui, après une remise coupable de Van Crombrugge, frappe ... sur le poteau, le ballon finissant au fond des filets via le dos du portier mauve (1-1, 6e).
Rappel : avant de se déplacer à Bruges, Simon Davies assurait qu'Anderlecht tenterait d'imposer son jeu au Jan Breydel, ne s'adaptant pas à l'adversaire et voulant la possession. Disons-le sans fard : cela n'aura pas marché. Bruges, bien aidé par des latéraux anderlechtois qui pédalent dans la semoule, va amener le danger à intervalles réguliers dans le rectangle. Heureusement pour les Mauves, Van Crombrugge sort le grand jeu - et Tau comme Dennis ne font pas oublier l'absence sur le terrain de David Okereke. Un constat à la pause : c'est un miracle si Anderlecht n'est pas mené, voire largement mené.
Après l'une des pires premières périodes anderlechtoises depuis ce début de saison, Les Mauve et Blanc remontent sur la pelouse avec d'autres intentions : les combinaisons se font plus fluides et le pressing ... se fait. Mais Bruges reste bien trop facilement lancé derrière une défense où Luckassen est titularisé pour la première fois sans faire oublier Kompany (sur le banc). Et c'est à un Van Crombrugge forcé de jouer les kamikazes que Dennis doit de ne pas faire 2-1 rapidement (54e).
Dans la construction, il n'y a qu'une équipe et Anderlecht se contente de jouer le contre : un coup-franc forcera Simon Mignolet à l'une de ses premières interventions sur le pied de Luckassen (63e). Le propre des grands gardiens est d'être présent même quand ils n'ont presque rien à faire. Hendrik Van Crombrugge, lui, a trop à faire : l'ancien portier d'Eupen fait face à un tir nourri qui doit lui rappeler son époque chez les Pandas et finit logiquement par s'incliner devant Diatta (2-1, 70e).
Inquiétant ?
Le public brugeois, taquin, scande assez vite : "Et c'est la soupe à Kompany !", motivé par ce constat assez clair : sur le terrain, le RSCA n'existe pas vraiment. L'absence de confiance est plus flagrante que celle d'un attaquant, tout comme par moments une difficulté claire dans le chef des Amuzu et Verschaeren à s'imposer dans les duels. Résultat prévisible : cet Anderlecht est loin du niveau de ce Bruges.
Le score, maintenu notamment par une belle intervention d'Elias Cobbaut devant Openda et la maladresse de ce même Openda peu après (83e), est flatteur mais n'est qu'un détail : Anderlecht doit maintenant réaliser que le seul Kemar Roofe ne suffira pas à sortir le club de l'ornière. Bruges, de son côté, peut sourire : les Blauw & Zwart sont deuxièmes à un point du Standard ... et déjà bien loins de leur rival anderlechtois.
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