Interview Rencontre avec Guillaume Gillet : "Je ne retrouverai plus en Belgique ce que j'ai connu à Anderlecht"
Photo: © photonews
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Guillaume Gillet a signé un nouveau bail au Racing Lens. À 35 ans, l'ancien pilier d'Anderlecht a encore faim et a accordé un long entretien à Walfoot pour évoquer sa carrière, avec l'honnêteté qu'on lui connaît.
Guillaume, il y a environ deux mois que tu as prolongé au Racing Lens ; ça t'a permis de faire une préparation complète, tu es titulaire et le début de saison s'est bien passé. Tout va bien au Racing ?
J'étais très content de pouvoir prolonger mon aventure ici. Ca a failli très bien se terminer la saison dernière via les playoffs pour la montée, qui resteront un bon souvenir malgré l'élimination au bout ... mais il y avait un goût de trop peu, surtout après la saison que j'avais vécue : quatre mois d'absence, ce qui ne m'arrivait jamais. On a failli atteindre l'objectif : remonter en Ligue 1. Le plus important à mes yeux était de trouver un accord rapidement avec le club et ça a été le cas.
J'ai pu faire une préparation complète et à mon âge, c'est important de pouvoir compter sur ces semaines d'entraînement intense. Je me sens très bien, j'ai débuté tous les matchs. Malgré le petit couac face au Havre (première défaite de la saison, le 17 août dernier, nda), ça reste positif.
J'ai l'âge que j'ai et il faut être conscient d'où je me situe dans ma carrière
L'objectif était la Ligue 1 ; ce n'est pas difficile de se motiver pour la Ligue 2 ?
C'était l'objectif, oui, on avait fait un début de saison fantastique et ça avait amené des ambitions. On voulait monter et on est passés tout près. Mais rester une année de plus en Ligue 2 n'est pas une raison pour quitter Lens, qui est un très grand club avec toutes les armes pour monter. C'est important aussi pour moi d'être dans un bon environnement avec un bon staff, des jeunes talentueux que je veux faire progresser ... et j'ai l'âge que j'ai, aussi, donc il faut être conscient du niveau où on se situe dans sa carrière.
Cet âge, justement, ça fait réfléchir au moment de penser à prolonger ? Dans un an, tu auras 36 ans, ce sera peut-être tard pour un retour en Belgique, pour une pige exotique ...
Toutes les options sur la table sont étudiées. Mais l'option belge, pour moi, ça n'a jamais été la priorité. A partir du moment où j'ai voulu quitter Anderlecht pour Nantes, puis que je suis parti en Grèce, je n'ai jamais privilégié un retour en Belgique. J'ai connu tant de bons moments à Anderlecht, ce serait difficile ... (il hésite). Difficile de trouver quelque chose d'équivalent. Je ne crois pas que ça soit possible.
Bien sûr, il y a d'excellents clubs belges, qui se sont bien structurés, mais j'ai vraiment envie que la parenthèse championnat belge se referme avec Anderlecht. On ne sait jamais ce que le futur nous réserve, j'ai encore quelques années devant moi. Je me sens bien dans mes jambes et dans la tête.
Tu vis en France, désormais, ou tu as profité de la proximité avec la Belgique pour y revenir ?
Non, j'habite par ici, du côté de Lille. Mais la proximité avec la Belgique, ce n'est pas pour me déplaire. Quand j'étais parti plus loin, ça ne me manquait pas forcément, mais là, c'est l'occasion pour voir un peu plus les amis et la famille, c'est toujours plus agréable.
Cette saison, on se dit que Lens vise la montée et rien d'autre.
Ca va être la cinquième année du Racing en Ligue 2, déjà. Le temps commence à presser. C'est un club qui n'a rien à faire à cet échelon quand on considère son histoire, son public ... ce n'est pas viable. La montée est l'objectif défini, haut et fort. La saison passée, on se cachait un peu plus, car il y avait eu pas mal de changement au sein du staff, du noyau ; cette fois, le recrutement est clairement taillé pour cet objectif, si possible sans passer par des playoffs toujours un peu le parcours du combattant. Mais j'ai découvert que la Ligue 2 était difficile : chaque semaine, c'est un match compliqué.
Retrouvez la suite de notre entretien avec Guillaume Gillet dans les jours à venir : il nous parle notamment d'Anderlecht, de son passage à l'Olympiakos, de son avenir ...
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