Billy Sharp, la sensation anglaise de 33 ans
Photo: © photonews
Méconnu du grand public, l'attaquant a réalisé un rêve samedi dernier à l'occasion du premier week-end de Premier League : marquer un but au plus haut niveau anglais. Il y a quelques années de cela, il n'imaginait plus pouvoir l'atteindre.
La spécialité de Billy Sharp, c'est marquer. Depuis le début de sa carrière pro, c'est ce qu'il fait de mieux. Mais loin des spotlights. C'est à Scunthorpe United, en League One, qu'il se révèle, en claquant 53 but en championnat en deux saisons. Rien que ça. Ce qui lui permet de retourner à Sheffield United, son club formateur qui le rachète.
Mais en Championship, Sharp éprouve plus de difficultés et trouve le chemin des filets à huit reprises en deux saisons. Il est alors vendu à Doncaster, toujours au second échelon anglais. Il retrouve la confiance et le sens du but : 30 roses en l'espace de deux saisons, et la troisième commence idéalement avec 10 buts en 20 matches.
En janvier 2012, Billy signe alors avec Southampton, où il améliore encore ses stats, avec neuf buts en quinze apparitions qui contribuent à la promotion des Saints en Premier League. On s'attend alors à ce que l'attaquant s'impose en Premier League, mais après deux montées au jeu lors des premières journées, Sharp est envoyé en Championship, pour un prêt à Nottingham.
Un coup de massue pour l'attaquant qui inscrit 'seulement' dix buts. Il se perdra par la suite lors d'autres prêts à Reading, à Doncaster à nouveau puis à Leeds, où il rejoue plus mais marque toujours peu. C'est alors que Sheffield, en League One, récupère son 'gamin' pour écrire un troisième chapitre.
Plus de buts qu'Aguëro et Rooney
De retour à la maison à l'été 2015, Sharp boucle la première saison avec 21 buts, puis 30 la suivante. Champion avec 100 points, Sheffield retrouve la Championship. Sharp y éprouve à nouveau un peu plus de difficultés, avec 13 réalisations, mais la suivante, il rugit en plantant 23 buts, qui permettent à son club de terminer derrière Norwich et de retrouver la Premier League, douze ans plus tard (au moment où Sharp a signé son premier retour).
Capitaine Billy attendait cette saison et ce premier match à Bournemouth avec grande impatience. A 33 ans, il allait enfin recevoir une véritable chance au plus haut niveau. Il débutait cette première rencontre sur le banc. Le promu était mené, le coach lançait le nouvel avant McBurnie (achat-record) pour égaliser, mais ça ne venait pas. Sharp montait alors au jeu, à huit minutes du terme. Sur sa première opportunité, Sharp fait trembler les filets et exulte : son rêve est enfin réalisé.
Son 228e goal, le 103e pour les Blades, restera à jamais inscrit dans sa mémoire. La preuve indélébile qu'il faut toujours y croire. Une belle récompense pour un buteur qui est tout simplement le meilleur buteur du Royaume-Uni du 21e siècle.
En considérant les buts inscrits dans les quatre premières divisions anglaises, il devance Rickie Lambert (219), Wayne Rooney (208) et Jermaine Defoe (191) depuis l'an 2000. Si on prend les stats depuis son retour à Sheffield en 2015, il fait mieux qu'Agüero, avec 88 buts pour l'Anglais contre 87 pour l'Argentin. Seul Kane fait mieux avec 101 réalisations. Et si Sharp se mêlait à la lutte avec les stars de Tottenham et City? Ce ne serait plus la première fois qu'il déjoue les pronostics.
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