"Tout le monde croyait en Dendoncker à Anderlecht? Des conneries"
Photo: © photonews
Si Besnik Hasi n'a pas forcément quitté Anderlecht 'en bons termes' avec les supporters, force est de constater que quelques pépites ont éclaté sous son aile (en tant que T1 ou T2). "Ca fait plaisir de voir les transferts qu'ont réalisés Lukaku, Praet, Tielemans et Dendoncker", nous confie-t-il.
Et parmi ces prodiges, partis briller à l'étranger, c'est probablement Leander Dendoncker qui a le plus profité de l'influence de l'ancien entraîneur du Sporting. "Et tout le monde dit maintenant qu'on a toujours cru en lui à Anderlecht... C'est la plus grosse connerie que j'ai jamais entendue", lâche Besinik Hasi. "Aucun membre de la direction ne croyait en lui. Ils étaient prêts à le donner gratuitement à Zulte, alors qu'ils essayaient d'attirer Thorgan Hazard...."
Anderlecht voulait laisser partir Leander pour attirer Thorgan Hazard.
"Je m'y suis opposé. Il fallait garder Leander et laisser partir Kljestan ou Milivojevic. Un talent comme Tielemans est facile à repérer. Il ne faut pas être un fin connaisseur pour le voir, mais Dendoncker, c'est autre chose..."
Avant ces deux-là, Dennis Praet a lui aussi profité de l'expérience de Besnik Hasi. "Dennis devait jouer à gauche. Contre son gré et aussi contre les souhaits de Monsieur Van Holsbeeck J'étais assistant quand il est arrivé. Bien habillé, les yeux bleus, cheveux blonds, numéro 10... Je l'ai mis à côté de Biglia à l'entraînement, en tant que milieu défensif. Trente secondes après, Herman est venu me tirer la manche..."
"C'est un numéro 10, hein", m'a-t-il dit. "Mais j'ai répondu qu'il apprendrait beaucoup de Biglia. Et un numéro 10, à Anderlecht, doit marquer 15 buts et délivrer 15 assists par saison. Je ne voyais pas Dennis faire ça. Il a pourtant beaucoup d'autres qualités. Je lui ai dit: "Il y a deux places pour toi. Sur le flanc gauche, ou à ma gauche, sur le banc. Ça a payé, non? Et même le 'père Herman' est content maintenant."
Le transfert de Lukaku? Vraiment content pour lui.
S'il a réussi pas mal de choses en tant que coach d'Andrelecht, il y a bien un défi dans lequel Besnik Hasi a échoué en tant que T1 du Sporting: créer l'alchimie entre Defour et Tielemans. "Ça n'a tout simplement pas matché entre ces deux-là. Ils étaient deux joueurs similaires et ils ne pouvaient pas jouer ensemble. Il en fallait un sur le banc."
Mais Besnik Hasi a, aussi, assisté, aux premières loges à l'éclosion d'un futur très grand: Romelu Lukaku, désormais meilleur buteur de l'histoire de l'équipe nationale.
Un joueur pour lequel il garde une profonde affection et beaucoup de respect. "Je l'ai encore vu lundi dernier", raconte le coach d'Al Raed. "Il n'a pas changé. Il salue encore tout le monde avec respect. Humble, amical, jovial... Son transfert? Je suis content pour lui. Je pense qu'il pourra aussi faire la différence en Italie. Ça fait longtemps que les défenses ne sont plus aussi fermées qu'avant en Serie A..."
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