Pas d'attaquant sur la feuille de match à Anderlecht : une situation à régler

Pieter Gerkens n'a pas fait un mauvais match : commençons par ce point. Le médian de formation, aligné en pointe comme en préparation, a fait un travail sérieux, s'est retrouvé en position de marquer à plusieurs reprises et a combiné avec les milieux et ailiers. Gerkens n'est certainement pas à blâmer dans la défaite d'Anderlecht ce dimanche. 

Vincent Kompany parlait même de lui comme d'un "des points positifs de la soirée", auquel "seul un but aura manqué" pour faire un match parfait. Le joueur-manager doit évidemment protéger ses troupes, car s'il avait une autre option, nul doute qu'il l'alignerait. 

Le faux neuf, une fausse bonne idée 

Mais au moment de chercher des solutions, le constat s'impose : pas d'autre option pour Kompany. Santini parti en Chine était déjà absent et Isaac Kiese Thelin était blessé : le banc des Mauves avait des airs de garderie, là où un buteur de métier aurait au moins mis la pression sur la défense ostendaise. 

Le "faux neuf" est un schéma qui, s'il peut surprendre une équipe sur un match, sur un "coup" tactique, n'est pour ainsi dire jamais utilisé sur le long ou le moyen terme. Impossible donc d'imaginer Kompany l'envisager pour le RSCA : il faut un 9, capable de jouer au ballon et en combinaisons mais aussi de faire la décision seul ou de bousculer une défense. 

Une denrée rare 

Bien sûr, ce genre de profil ne court pas les rues et coûte cher ; les exemples d'attaquants libres à l'heure actuelle et de haut niveau sont complètement hors d'atteinte sur le plan salarial pour Anderlecht (Welbeck, Sturridge et Balotelli se cherchent un club, pour les rêveurs ...). Wilfried Bony, longtemps cité, est-il un attaquant "technique" ? Pas vraiment. Michael Verschueren a dit qu'il faudrait attendre les occasions de fin de mercato. D'ici là, il y a quelques matchs de championnat et il va falloir marquer des buts...