Anderlecht a joué, Anderlecht a perdu : Ostende gâche le retour de Vincent Kompany

Florent Malice
Florent Malice depuis le Lotto Park
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Anderlecht a joué, Anderlecht a perdu : Ostende gâche le retour de Vincent Kompany

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On sentait les Mauves fébriles et leur jeu tout en prise de risques a été puni : l'Anderlecht version Kompany a commencé sa saison par une défaite.

C'est le jour que tous les supporters d'Anderlecht attendaient : après une préparation difficile à décrypter, Vincent Kompany faisait enfin son retour officiel sous la vareuse des Mauves pour inaugurer ce que tout le club espère être une saison de rêve. "Parti comme un prince, revenu comme un roi" : le tifo et l'ovation du stade sont à la hauteur du moment. 

Qu'en sera-t-il, cependant, du jeu ? Kompany et Simon Davies veulent le jeu au sol et la solution par le football, à l'extrême, et cela se sent dès le début de la rencontre. Peter Zulj, capitaine et 6, galère et la défense, forcée à chercher les espaces, prend des risques qui frisent l'absurde. Didillon, pas à l'aise, passe presque dans le but à Vincent Kompany ; le Lotto Park tremble devant les combinaisons tentées. 

Monsieur Michel 

En quelques minutes, on a donc compris quelque chose : dans ce système "à la Kompany", il y aura de grosses erreurs, mais aussi des moments de grâce. Francis Amuzu, Jérémy Doku et Michel Vlap le prouvent en faisant danser la défense ostendaise : le Néerlandais, d'un bel enroulé, s'offre même son premier but en Mauve (1-0, 13e) et croit s'offrir son doublé d'un geste venu d'ailleurs, mais est logiquement signalé hors-jeu par la VAR. 

Comme souvent après une telle décision, la concentration baisse dans la foulée et la première percée du KV Ostende est fatale : Skulason centre et Ronald Vargas, à la bonne place, imite Deschacht et Mbokani en marquant contre ses anciennes couleurs (1-1, 19e). Le Vénézuélien manque même de profiter d'une relance catastrophique de Didillon pour punir Anderlecht. Le même Didillon devra ensuite sortir un arrêt réflexe devant Vargas, encore, qui avait jailli derrière le jeune El Kababri (28e). Amuzu, Verschaeren et, surtout, Doku animeront encore une première période déjà riche en enseignements, mais au résultat pas encore satisfaisant pour Anderlecht. 

Une machine à huiler 

Le KV Ostende, de son côté, s'habitue progressivement au jeu étrange proposé par l'adversaire et met notamment une pression qui force Cobbaut et Bornauw à l'erreur à quelques reprises ; Vargas, puis D'Haese en profitent sur les flancs. Il manque un petit quelque chose et Samir Nasri doit l'apporter en montant à l'heure de jeu.

Les premières combinaisons, notamment avec Vlap, sont prometteuses, mais Anderlecht semble ne pas trouver la faille et le KV Ostende tient bon, notamment grâce à Dutoit qui se détend devant Amuzu (69e). Mais l'absence d'attaquant (Thelin blessé, il n'y en a même aucun sur la feuille de match) se fait cruellement ressentir dans la zone de finition. 

Et le risque quand on n'arrive pas à marquer est bien sûr de finir ... par encaisser : comme en première période, il suffira d'un moment d'inattention dans le rectangle pour que Fashion Sakala congèle le Lotto Park (1-2, 75e). La panique est perceptible chez des jeunes dont on se dit qu'on leur en demande peut-être un peu trop. 

La faille, pas trouvée depuis le début de match, ne le sera pas plus jusqu'à la fin de la rencontre : le banc d'Anderlecht, qui tenait de la garderie dont l'accompagnateur aurait été Samir Nasri, n'a pas les options nécessaires à l'heure actuelle pour mettre les mains dans le cambouis. En 90 minutes, Kompany a très probablement appris beaucoup sur les limites de son propre schéma. Le KV Ostende, moins flamboyant, en a profité : comme le disait le coach Kare Ingebrigtsen, c'était bien le moment idéal poiur affronter Anderlecht !

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