Interview Exclusif : Sofiane Hanni raconte son expérience en Russie et évoque ses ambitions

Florent Malice
Florent Malice depuis Moscou
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Exclusif : Sofiane Hanni raconte son expérience en Russie et évoque ses ambitions

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Walfoot a eu l'occasion de rencontrer l'ancien capitaine d'Anderlecht Sofiane Hanni en exclusivité à Moscou. Le joueur du Spartak est d'abord revenu sur son expérience russe et sur son avenir...

Sofiane Hanni nous rejoint au restaurant du Spartak Moscou après un passage chez le docteur ; l'ancien Mauve est légèrement blessé et s'il ne devrait pas manquer le dernier match de la saison, on se doute que celle-ci se termine sur une frustration. Collective d'abord : le Spartak est loin du champion, déjà connu, le Zenit. "On n'a pas joué la saison qu'on espérait et celle qu'un club comme le Spartak se doit de jouer. Il y a de bonnes équipes en Russie, d'accord, mais quand tu joues ici, tu te dois de jouer le titre chaque saison et d'atteindre au moins les tickets pour la C1", regrette Sofiane Hanni. Ce sera l'Europa League pour le Spartak. 

Et Hanni lui-même, avec un seul but en championnat et une saison en dents de scie, n'aura pas pu aider son club au mieux de ses capacités. "Forcément qu'il y a une frustration individuelle. C'était ma première saison complète et je n'ai pas pu avoir le rôle que j'étais venu pour avoir. Je suis là pour avoir un rôle important, comme dans mes anciens clubs", souligne-t-il. "A mon arrivée, j'ai peu joué, j'ai dû être patient. Mais le coach qui a repris l'équipe à l'époque m'a ensuite intégré au onze et j'ai enfin pu montrer mes qualités. C'est resté le cas par la suite mais là, depuis quelques semaines et à ma grande surprise, je rejoue moins". 

C'est une toute autre culture, mais c'est à moi de m'adapter et je le fais assez vite 

Pour s'imposer progressivement, une étape indispensable à son arrivée il y a un peu plus d'un an maintenant : l'adaptation à un environnement radicalement différent. "J'ai l'habitude de m'adapter rapidement. C'est une toute autre culture, mais c'est à moi de m'y adapter. Bien sûr, c'est totalement différent de ce que j'ai pu connaître en Belgique, en France. Sur le plan religieux, c'est l'opposé de la Turquie, par exemple (Hanni est musulman, nda). Mais c'est comme ça dans le football et c'est à moi de faire avec", insiste Hanni. "La barrière de la langue est là aussi. Oui, j'ai appris un peu le russe, mais trop peu pour exprimer mes sentiments auprès de mes équipiers, du coach...".

Probablement frustrant aussi pour un joueur habitué aux responsabilités et qui portait le brassard à Anderlecht. "Je suis du genre à parler avec les pieds, de toute façon. J'aime être un leader technique, avoir les clefs du jeu, et si j'ai quelque chose à le dire, je le dis, mais je suis plutôt un capitaine à la Hazard qu'à la Kompany". 

Sa priorité ? Le Spartak

Pour autant, pas question de blues : Sofiane se plaît en Russie. "On a une fausse image de ce pays et je crois que ce Mondial très réussi les aidera eux aussi à s'ouvrir. Je constate déjà la différence par rapport à avant la Coupe du Monde : les gens sont plus ouverts aux touristes. Ma femme vit avec moi ici, avec nos filles dont l'une est née il y a deux mois à Moscou", sourit le médian. Quant au niveau de jeu : "Je dirais que les clubs du top sont meilleurs qu'en Belgique, mais qu'en bas de classement, c'est plus faible. La Pro League est plus homogène".

Ce dimanche, le Spartak termine sa saison à Orenburg, à la frontière asiatique. Et après ? "Ma priorité, c'est de réussir ce pour quoi j'ai été recruté : jouer un maximum, être un cadre et gagner le titre", affirme Hanni. "C'est mon envie première". Des rumeurs ont pourtant déjà envoyé l'Algérien aux Pays-Bas (AZ Alkmaar) ou en MLS. "Je dois rester réaliste : je ne joue plus en ce moment et si le club et le coach me disent qu'ils ne comptent pas sur moi, je devrai agir en conséquence".

J'ai accompli des rêves à Anderlecht et je veux revivre ça à l'avenir 

Mais pas pour aller n'importe où : à 28 ans, Hanni a encore de l'ambition. "J'ai rejoint le Spartak parce qu'il y avait l'Europe. Oui, j'y gagnais financièrement et je n'ai pas peur de le dire, mais je jouais l'Europe, et c'est ce qui compte le plus pour moi : même l'Europa League, c'est un kiff pour moi, j'y prends plus mon pied qu'en championnat. Donc cet aspect restera au centre de ma carrière". Un projet ambitieux, voilà ce que cherche l'ex-Mauve. "J'ai accompli des rêves avec Anderlecht en remportant des titres. Je veux revivre ça. Si Kompany m'appelle ? J'ai un grand respect pour l'homme et le joueur. Je suis ouvert à toute discussion, de toute façon, toujours". 

Dans la suite de l'interview, Sofiane Hanni évoquera Anderlecht, Malines, le Footgate ou encore la sélection algérienne. Retrouvez-le cette semaine sur Walfoot.be !

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