Un coach sans Licence Pro : "Pourquoi Kompany peut et pas moi ? Je ne vais pas laisser passer ceci"

Urbain Spaenhoven écarquille les yeux.  Au mois de mars dernier, il a dû partir du Lierse Kempenzonen sous la contrainte de la Commission des Licences. Le club était menacé de ne pas recevoir sa licence parce que Spaenhoven était soupçonné d'être le responsable sportif sans Licence Pro.  Pourtant, Dave De Herdt disposait du diplôme ad hoc et celui-ci s'occupait de tout pendant les matchs. 

Je suis condamné à mort par la Commission des Licences

"Je suis tombé de ma chaise.  Avec tout mon respect pour Kompany qui a évidemment toutes les qualités pour devenir un bon entraîneur, c'est quand même la même situation que la mienne, non ?  Je suis curieux de voir comment cela va évoluer.  Au Lierse, tout était en ordre.  Mais la Commission des Licences suspectait que je sois le coach...  S'il vous plaît, nous nous en sommes tenus aux règles !"

Et Verschueren a déjà dit que Vincent Kompany serait le patron.  De son côté, Spaenhoven a dû se tenir éloigné de la presse et ne pouvait pas coacher pendant les matchs : "La comparaison avec Kompany est très frappante.  J'ai été sacrifié parce que le manager des licences a affirmé en février que le club pouvait rencontrer des problèmes pour la licence.  Anderlecht a déjà sa licence pour la saison prochaine.  Mais en février, on doit décider pour la saison suivante..."

Autrement, je me ferai inscrire comme joueur

"Le principe d'égalité ne s'applique-t-il pas ici ?  Voyez-vous quelqu'un comme Kompany être sacrifié ?  Même le manager des licences ?  Mais c'est vraiment une situation que je vais suivre.  On m'a volé mon job.  Je n'ai toujours pas reçu la moindre proposition d'un club amateur malgré mon palmarès.  Personne ne doute de mes capacités.  Mais tout le monde a peur de m'engager.  Je suis condamné à mort par la Commission des Licences !"

Comme déjà dit, il ne vise pas Kompany : "Je ne doute pas de sa compétence.  Mais était-il déjà occupé avec ses papiers en Angleterre ?  Là-bas, je peux aussi obtenir ma licence en sept jours.  Mais il faut naturellement pouvoir donner l'entraînement dans un anglais parfait.  En Belgique, cela dure deux ans.  Et ce cursus a déjà démarré au mois d'avril.  Que vont-ils faire ?  Permettre à Kompany de rejoindre les cours en septembre ?"

Spaenhoven en a gros sur la patate.  Il peut pourtant présenter sur son CV cinq titres et cinq tours finals dans les séries inférieures : "C'est le hasard.  Je n'ai pas l'intention de laisser passer ça.  Je ne veux pas terminer comme ça.  Je voulais encore continuer.  Mais maintenant, cela fait des mois que je suis à la maison.  Sinon, je vais aussi m'inscrire comme joueur.  J'ai 60 ans, mais je suis encore en pleine forme !  Oui, cela m'a fortement touché."