Adieu l'Europe : Anderlecht s'incline logiquement et termine dernier des PO1
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Ils n'y ont cru que parce que Gand a manqué d'efficacité : Anderlecht n'a pas été assez bon pour revendiquer un ticket européen ce dimanche.
Quel drôle de journée pour les supporters d'Anderlecht ! Après la nouvelle de l'année, celle du retour de Vincent Kompany comme manager-joueur, l'effervescence a été telle qu'on en aurait presque oublié qu'il y avait un match, capital qui plus est. Vingt minutes avant le coup d'envoi, Michael Verschueren parlait encore à la presse de son coup fumant.
Pourtant, ce Gand - Anderlecht est la dernière chance pour les Mauves d'obtenir un ticket européen par la porte de derrière, voire le soupirail. Et dès le coup d'envoi ou presque, ça sent mauvais : la première infiltration gantoise est la bonne et Giorgi Kvilitaia trompe Didillon après 70 secondes à peine (0-1, 1e).
Un public déjà charmé
Les supporters mauves n'en ont cure : ils chantent à la gloire de Vince the Prince, banderole à l'appui. Si le messie n'est pas encore arrivé, le coup de com' auprès du public semble déjà réussi. Sur le terrain, Saelemaekers et Amuzu réagissent, mais les attaques gantoises, emmenés par Kvilitaia et Sorloth, font mal : le Norvégien passe tout près du 2-0.
Le jeu sera interrompu par des blessures : celle d'Adrien Trebel d'abord, puis celle de Sorloth qui donne lieu à une scène surréaliste : l'attaquant gantois doit être évacué mais les brancardiers, sous les huées, mettent un temps tel à se décider puis à se rendre auprès de lui que le staff médical finit ... par porter Sorloth et refuser l'aide proposée par les traînards.
Pas de quoi ralentir le rythme gantois : Vadis fait le mauvais choix sur un contre et l'écart ne se creuse pas, mais la domination des Buffalos est réelle. Il faut un retour miraculeux d'Elias Cobbaut (43e) devant Yaremchuk, puis une intervention de Didillon (45e + 1) pour empêcher Anderlecht d'être plus, voire très largement mené à la pause.
L'absence de Santini, décisif depuis son retour dans le onze, se fait sentir : Bolasie est bien trop seul devant. Mais Gand n'ayant pas fait le break, on se dit que les Buffalos pourraient faire leur "spéciale" et le regretter ; une tête de Bolasie au retour des vestiaires fait trembler Kaminski (48e). Mais le flanc droit anderlechtois est totalement aux fraises : sur un contre, David frappe de loin et Didillon passe tout près de la savonnette (52e).
Un bref espoir
Anderlecht, peu à son aise, multiplie les fautes devant une Ghelamco chauffée à blanc pour cette dernière de l'année. L'équipe organisée de la semaine passée au Bosuil ne doit cette fois de rester dans le match que parce que Gand manque d'efficacité dans les seize mètres... et Anderlecht en profitera : Alexis Saelemaekers réussit sa première récupération devant Asare et sert d'un nouveau caviar Yannick Bolasie, totalement contre le cours du jeu (74e, 1-1). Le jeune ailier, totalement passé à côté de son match jusque là, exulte.
L'espoir des Mauves, qui doivent gagner, sera de courte durée : sur un contre rondement mené par Roman Yaremchuk, Jonathan David conclut du gauche (2-1, 78e). La mission est à nouveau redevenue impossible : ce Gand-là est au-dessus et cet Anderlecht-là ne mérite peut-être bien pas, contrairement à ce que disait Karim Belhocine, d'accrocher la 5e place et certainement pas de disputer l'Europe.
Anderlecht comme Gand mettent là le point final à une saison on ne peut plus décevante ; des deux côtés, plusieurs joueurs ont sans doute disputé leurs dernières minutes pour leur club respectif. Mais La Gantoise aura une chance, elle, d'aller chercher un lot de consolation. Les supporters mauves, eux, ont le leur : il s'appelle Vincent et il a du boulot.
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