Un ancien attaquant de Pro League s'éclate en Allemagne : "Seule ma famille me donne envie de revenir en Belgique"
Photo: © SC
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Après avoir découvert le foot belge avec les Francs Borains, l'attaquant ivoirien avait fait les beaux jours de Westerlo avant de connaître le White Star. Présent en Allemagne depuis deux ans maintenant, il vit l'une des plus belles périodes de sa carrière.
Kevin Koffi a atterri à Elversberg, club de Regionalliga (le quatrième échelon allemand) lors de l'été 2017, après une saison spéciale au White Star en D1 amateurs. "J'étais arrivé tout d'abord pour me remettre en forme. J'aurais également pu rejoindre Holstein Kiel, alors promu en D3 (et maintenant toujours en lutte pour une place en Bundesliga, ndlr). Je ne m'attendais pas à un tel niveau, et à de telles infrastructures. J'ai halluciné, c'est mieux que ce que j'avais connu à Westerlo et que ce que j'ai pu voir dans d'autres clubs belges", nous raconte-t-il.
Et sur le terrain, l'Ivoirien s'est rapidement mis en évidence. Après avoir bouclé la première saison avec 12 buts et 8 assists, il compte actuellement un bilan de 18 buts et 9 assists. Il s'est même offert un quadruplé samedi dernier. "Mon jeu a changé depuis que je suis en Allemagne. Je suis devenu plus complet, surtout grâce à la grande rigueur présente."
J'ai inscrit mon premier triplé et quadruplé. Ça en dit long
Le sérieux allemand, c'est tout sauf une légende. "Avant un match en soirée, on a eu une séance d'entrainement à 14h. Je pensais que ça allait être une forme d'échauffement, mais j'ai ensuite vu qu'on plaçait des buts. On a joué un onze contre onze, et ça ne levait pas le pied !"
"J'ai appris à ne plus calculer. En Italie (il a joué avec Modène en Serie B, ndlr) et en Belgique, on baisse en intensité à l'approche du match, pas ici. Et c'est rentré dans ma mentalité. Cette saison, j'ai inscrit mon premier triplé et mon premier quadruplé. Ça en dit long. Avant, je me serais peut-être arrêté après un but. Je suis plus fort mentalement et sûrement dans la meilleure forme de ma carrière."
En fin de contrat, Kevin Koffi, bientôt 33 ans, va devoir réfléchir à son avenir. "Mon club tient à me prolonger et il y a de l'intérêt dans les divisions supérireures. Un retour en Belgique? Seulement en cas de proposition d'un club de D1, car la distance avec ma famille, toujours installée à Ittre, est pesante. Je ne peux voir mes trois enfants qu'une fois toutes les deux ou trois semaines."
Même des clubs de 2.Bundesliga s'intéressent à moi
"Mais au niveau sportif, je m'éclate en Allemagne. Je pense d'ailleurs que notre équipe serait capable de se maintenir en Pro League. Mon âge? Je ne me rends pas compte, je me sens comme si j'avais 27 ans. Mon nouveau coach pensait la même chose. Je me sens encore capable de jouer six ou sept ans, j'ai toujours eu une grande hygiène de vie. Et en Allemagne, ce sont les prestations sur le terrain qui comptent, c'est pour ça que des clubs de D3 et même de 2.Bundesliga s'intéressent à moi."
S'il revenait en Pro League, cinq ans après y avoir accédé avec Westerlo via un titre en D2, il pourrait prendre sa revanche sur une seconde saison parmi l'élite vierge de buts. "J'avais peu joué, et quand on m'alignait, c'était seul en pointe et on ne faisait que de balancer de longs ballons. Je préférais quand j'étais aligné avec Frédéric Gounongbé, ma première saison avec lui fut superbe. Mais aujourd'hui, je suis bien meilleur, plus mature."
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