Interview Georges Heylens : "La moitié de l'équipe d'Anderlecht, je ne peux pas dire qu'elle se donne à fond"

Georges Heylens a mal à son Sporting et il nous l'a fait clairement ressentir : "La moitié de l'équipe d'Anderlecht, je ne peux pas dire qu'elle se donne à fond."  Le constat est sévère, mais les trois défaites d'affilée des Mauves en Play-Offs 1 tendent à lui donner raison.

Autre constat : le stade n'est plus aussi bien garni qu'auparavant.  Pour le Topper face au Club de Bruges, il restait des places encore deux heures avant la rencontre : "Pourquoi n'y a-t-il que 15.000, 16.000 ou 17.000 spectateurs présents ?  Parce que les gens veulent s'identifier à leurs joueurs.  Pourtant, ce club a le potentiel pour afficher complet à chaque match."

Jeunes

Selon notre interlocuteur, les dirigeants mauve et blanc doivent complètement changer de bord : "Pour qu'Anderlecht redevienne un club de haut niveau, il faut construire.  Il ne faut pas que des étrangers dans cette équipe.  Le centre de formation regorge d'assez de qualités.  Mais pour en bénéficier, des personnes doivent prendre leurs responsabilités.  Certains à Neerpede doivent dire aux dirigeants 'Voilà, il y a un talent ici, ici et ici.'  Donne-t-on assez de crédit aux jeunes ?"

Pourtant, Yari Verschaeren a éclos ces dernières semaines. "Mais c'est le seul !" réagit l'ancien défenseur des Mauves.

Coach

La réflexion de Georges Heylens ne s'arrête d'ailleurs pas aux joueurs.  A ses yeux, l'entraîneur aussi devrait être Belge : "Essayons d'abord de trouver dans notre société !"  Forcément, Fred Rutten ne jouit pas vraiment de son adhésion : "Avec les résultats qu'il obtient, il tend lui-même le bâton pour se faire battre.  Si le coach se donne à fond, il doit réussir.  Il doit arriver et dire : 'Je viens et j'apporte quelque chose.'  Jusqu'à présent, je ne vois pas ça."

L'entraîneur le plus souvent cité pour succéder à Fred Rutten la saison prochaine est Kasper Hjulmand.  Il est de nationalité danoise.