Mercato : l'heure de la réforme ?

Si le cas Pozuelo fait rage au sein de monde du football belge, le problème des mercatos est complexe et énerve la sphère footballistique en général, et il n'y a pas que le mercato hivernal qui pourrait être remis en cause.

La durée pose problème

Le premier problème, c'est le temps que durent les mercatos hivernaux et estivaux. S'il est plus compliqué d'adapter le mercato hivernal, le mercato estival par contre est un gros problème car pour la plupart du temps, il dure deux mois (1er juillet au 31 août). En Belgique, il débute même quinze jours plus tôt.

Cette période permet aux clubs européens de créer un noyau solide pour être paré pour la saison. Le problème est que la plupart des championnats reprennent fin juillet ou dans le courant du mois d'août, ce qui peut donc encore permettre des mouvements entre les clubs. En un mois donc, une équipe peut avoir un autre visage comparé au début de saison.

Il serait donc opportun de raccourcir la période estivale pour éviter que les championnats soient déjà faussés. 

Une harmonie difficile à trouver

Les différentes dates entre les mercatos des différents pays posent problème. En effet, les championnats américains ou encore asiatiques n'ont pas les mêmes dates de reprises que les championnats européens. Il est donc impossible de trouver une date commune pour tous les mercatos vu qu'il est impossible que tout le monde commence son championnat en même temps.

Le problème est probablement amplifié par le fait que Pozuelo est une pièce maîtresse pour Genk, mais le phénomène des mercatos décalés ne date pas d'hier.

Un "mercato permanent" sur toute l'année avec un système de joker n'est pas non plus une idée convaincante car il y aura toujours un perdant dans l'histoire, le club déforcé. De plus, il est difficile d'imaginer des accords entre clubs en pleine saison.

Il est important de savoir que le mercato hivernal au départ était intercalé durant la trêve des championnats européens mais de nos jours, les pays n'ont plus vraiment une trêve longue et nette (sauf en Allemagne où la trêve dure presque un mois).

Un quota pour l'hiver ?

Si le mercato hivernal peut faire du bien à certains clubs pour renforcer son noyau d'un ou deux joueurs, d'autres sont plus radicaux. La preuve cet hiver notamment avec l'AS Monaco qui a recruté huit joueurs (presque une nouvelle équipe) ou le cas incroyable de ce club de D2 turque d'Elagzispor qui a recruté pas moins de ... 22 joueurs.

Ce sont face à ces abus que les hautes instances doivent se pencher un mettant une règle claire impliquant éventuellement un quota de joueurs pour le mercato hivernal.

S'il est clairement impossible de satisfaire tout le monde, des idées de raccourcissement des périodes ou encore d'un système de quota pourraient aider à rendre le football moins faussé et plus équilibré durant l'entierté de la saison. 

Les clubs doivent garder à l'esprit que le mercato d'été sert de grand chantier (pour certains) et que celui d'hiver sert à opérer certaines finitions pour rendre la machine performante.