Maintenant, Charleroi va devoir... jouer : "Ce sera totalement différent contre Waasland"

Une victoire "old school" 

En 2018, Charleroi a essayé de changer d'image de marque : Felice Mazzù a voulu insuffler du jeu à son équipe, des joueurs techniques ont fait leur arrivée (processus entamé dès janvier 2018, même si de manière imparfaite, avec l'arrivée de Dodi Lukebakio, par exemple), quelques prestations ont fait pétiller le Mambourg. Mais par moments, les fameuses "valeurs", socle de base du Sporting régulièrement présent en PO1, ont semblé s'effacer. 

Pas à Bruges. "Je crois que sans valeurs, tu ne viens rien chercher à Bruges", résume Massimo Bruno. "Charleroi a fait du Charleroi, on a lutté avec nos armes et ça a marché", déclare quant à lui Gaëtan Hendrickx. Felice Mazzù utilise d'autres mots : "Les joueurs ont donné leur vie sur le terrain. L'organisation a été parfaite ; certes, ce n'était pas toujours très beau, mais une fois le but marqué, il fallait garder cette avance". 

Un nouveau défi samedi 

Une rencontre disputée avec les tripes, comme une finale. "Des finales, il nous en restait neuf ; plus que huit", déclare Dorian Dessoleil. "Samedi prochain, ce sera bien sûr une rencontre totalement différente : on sait que, face à notre public, il faudra faire le jeu". Waasland-Beveren se déplace au Mambourg et les Zèbres vont devoir être capables de créer, de changer totalement de système et d'animation en une semaine. 

Cela sera peut-être avec Massimo Bruno, laissé sur le banc au Jan Breydel pour débuter la rencontre, mais très bien monté. "Ce n'est pas facile de monter au jeu dans une rencontre comme celle-là. Mon absence du onze, je l'ai totalement comprise, c'était le plan qui le justifiait", explique l'ancien Mauve. En l'absence, pour plusieurs semaines, d'Ali Gholizadeh, Bruno aura peut-être à nouveau un rôle de leader technique des Zèbres. 

"Je suis prêt à prendre mes responsabilités si je suis titularisé. Cette absence d'Ali est dommageable car c'est un grand joueur qui va beaucoup nous manquer", regrette-t-il. "Mais si je suis titulaire, je donnerai tout et il y a assez de talent dans le noyau pour pallier son absence". Les Zèbres, en tout cas, le clament d'une seule voix : "Prendre trois points à Bruges, ça n'a de sens que si on bat Waasland samedi". Ce sera un tout autre match.