Les erreurs de casting du Sporting Charleroi
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Le Sporting Charleroi voudrait se débarrasser cet hiver de sept (!) joueurs devenus excédentaires. Plusieurs d'entre eux sont des erreurs de casting assez nettes.
Romain Grange, l'immense gâchis
C'est le plus triste des cas. Romain Grange a certes des défauts, comme une certaine lenteur et probablement un manque de polyvalence qui a empêché Felice Mazzù de l'intégrer avec succès à l'un de ses systèmes. Mais ses qualités sautent également aux yeux : une patte robotique, sur phases arrêtées comme de plein jeu, une belle vision du jeu et beaucoup d'élégance.
Pourtant, jamais le Français, auréolé d'un beau bilan en Ligue 2, n'est parvenu à briller au Mambourg. Le coach carolo le reconnaît aisément : il y a eu erreur de casting en ce qui concerne Grange. Mazzù a toujours aligné des ailiers rapides et des milieux disposant d'un gros volume de jeu – le numéro 29 du Sporting n'est ni l'un ni l'autre. Il a les qualités pour réussir en Belgique, c'est certain ; gageons qu'un club flairera l'occasion cet hiver.
Dorian Dervite, la déception
Le cas Dervite est un peu plus évident. Doté d'un CV intéressant, le défenseur central ne s'est jamais vraiment imposé comme un titulaire en puissance, contrairement à ce que l'on pensait de lui. Partant en retard sur le duo Martos-Dessoleil, il n'a jamais pu leur mettre la pression – ce qui a convaincu Charleroi d'attirer un Gabriele Angella taillé pour le rôle. « J'ai plus fort que Dorian au poste d'arrière central », se contente de dire avec honnêteté Felice Mazzù en conférence de presse. Parfois, en foot, c'est aussi simple que ça.
Omid Noorafkan, le mystère
Quand quelqu'un nous demande à quel poste est censé évoluer Omid Noorafkan, on se retrouve bien embêtés. Car le médian (?) iranien n'a jamais pu se montrer et que lui-même, pas aidé par la barrière de la langue, n'a jamais pu se vendre à Mazzù. « Pour la première fois de ma carrière, je ne sais pas quoi dire à un joueur », reconnaît-il. Noorafkan se veut médian défensif, poste pour lequel... Mazzù n'a pas besoin de lui, Ilaimaharitra, Hendrickx et Diandy ayant préséance. Sur le flanc ? Comme Grange, il lui manque le jus pour faire les courses dont raffole le coach carolo.
Pourtant, Noorafkan, qui fait contre mauvaise fortune bon coeur en affichant toujours un sourire quand il passe dans les couloirs du Mambourg, n'est certainement pas un mauvais joueur : il est présenté comme plus prometteur encore que le brillant Ali Gholizadeh, dont les qualités sont plus évidentes. Footballistiquement, peut-être même est-il plus doué que les médians axiaux qui le devancent. Mais il est arrivé avec une mauvaise carte de visite, sans répondre aux besoins du coach. On appelle ça une erreur de casting.
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