"Referee en prison", "Delferière" : les arbitres, premières victimes du scandale du football belge

C'est tout l'arbitrage belge qui a pris une énorme gifle après les soupçons de matches truqués en Pro League. Alors que des actions ont été prises depuis quelques années maintenant pour protéger et améliorer l'image des hommes en noir, cette double arrestation vient provoquer une nouvelle fracture. Que Vertenten et Delferière soient jugés coupables ou non. 

Certes, les "Vendu" sont habituellement entonnés par des supporters aux quatre coins du pays depuis des lustres, mais cette affaire va empirer le traitement de nos arbitres. Ces sérieux soupçons de rencontres truquées ont déjà motivé les fans de nombreux clubs à remettre sur le devant de la scène certains faits de match, remontant parfois à il y a quelques années, pratiquement convaincus qu'il y a certainement une raison frauduleuse derrière. 

On peut les comprendre, mais ils seront peu à avoir raison. Enfin, on l'espère. Car pour l'instant, il est oublié que les arbitres sont humains et commettent donc des erreurs, à chaque match. Comme les joueurs sur le terrain. Première preuve : samedi soir à Rocourt, le FC Liège (D1 amateurs) a gagné, mais a été réduit à dix juste avant la demi-heure. "Delferière", vociféraient alors certains supporters. "Rends les montres". Puis "Referee en prison", chantait quelques fois le kop sang et marine, quand d'autres décisions contestables étaient prises. 

Il y avait évidemment une bonne dose de second degré dans ces paroles, mais voilà qui risque de devenir une habitude pour nos arbitres chaque semaine, pendant un bon moment. Et on imagine bien que des "Delferière", ou des "Vertenten" au nord du pays ont déjà proliféré aux bords d'autres terrains ce week-end. 

Ce sont malheureusement les plus jeunes, qui arbitrent par passion, qui seront les plus touchés par ces paroles, lancées de façon moqueuse ou plus insultante. On souhaite déjà bon courage à tous les arbitres.