Marco Casto analyse le derby hennuyer : "La différence entre un club avec et un club sans projet"

Marco Casto analyse le derby hennuyer : "La différence entre un club avec et un club sans projet"
Photo: © photonews

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Le Sporting Charleroi affronte l'Excel Mouscron ce soir et les deux équipes sont mal en point. Mais Marco Casto, qui a évolué sous les deux maillots, souligne la différence flagrante entre les deux clubs : la présence d'un projet.

Marco Casto compte sept saisons à Charleroi et six à l'Excelsior Mouscron : inutile de dire qu'il sera un spectateur attentif demain soir pour le derby hennuyer. "C'est toujours un match spécial entre deux équipes avec lesquelles je n'ai que des bons souvenirs", nous confie-t-il. Deux équipes qui, une fois n'est pas coutume, se rencontrent pour un duel... de fond de classement. 

"Le couac de Charleroi contre Courtrai reflète bien le début de saison : rien ne roule pour les Zèbres pour le moment", souligne l'ancien milieu de terrain. "Et quand on a la tête dans le sac, on ose moins entreprendre, contrairement à la saison passée où tout allait bien pour eux, que la machine était bien huilée". Pas de quoi paniquer, estime Casto. "Même si niveau transferts, il faut espérer que rien ne soit fait dans la précipitation, je pense que Charleroi a les armes et la ligne de conduite pour se reprendre. Felice Mazzù va remettre la machine en route". 

La façon dont on a écarté Defays sans lui donner de moyens, c'est de l'amateurisme

Alors que côté mouscronnois, la machine semble bel et bien cassée. "Il n'y a pas de projet depuis la remontée du club en Jupiler Pro League", assène Casto, qui a joué à Mouscron entre 1997 et 2003. "On pensait que quelques prêts par-ci par-là chaque année allaient suffire mais quand il n'y a pas de projet derrière, ça ne peut pas marcher. L'Excel n'a pas tiré d'enseignements de la saison passée, qui a été catastrophique malgré le maintien", estime notre interlocuteur.

"Quand je vois la façon dont on a écarté Frank Defays sans jamais lui avoir fourni les joueurs nécessaires à son projet, je parlerais d'amateurisme. Il a fallu un 0/15 pour que des joueurs soient amenés! Et Mbaye Leye, qui est un grand attaquant, n'a plus joué depuis des mois : il ne va pas claquer un triplé d'emblée...". 

Deux clubs familiaux aux trajectoires opposées 

Résultat : alors que le potentiel public et sympathie des deux clubs était initialement comparable, Charleroi fréquente le top depuis plusieurs saisons et Mouscron le bas de classement. "C'est la différence entre un club avec et un club sans projet. Oui, Charleroi a vendu des joueurs, car l'argent reste le nerf de la guerre et que les joueurs aujourd'hui sont un peu considérés comme du bétail", reconnaît Casto. 

"Mais il y a une ligne de conduite au Mambourg qu'il n'y a pas au Canonnier. Charleroi a connu une période agitée, notamment avec les sifflets des supporters, que je ne cautionne pas car j'estime que ces joueurs méritent mieux après ce qu'ils ont réussi", continue Casto. "Mais le bateau sera vite remis à flot. Mouscron, de son côté, jouait devant 2700 personnes à domicile et est lâché de partout. C'est la conséquence de la politique du club". 

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