"Bayat, casse-toi de chez nous" : Mehdi Bayat, pris à partie, "ira parler aux supporters"

C'est une scène qu'on avait plus vu depuis bien longtemps à Charleroi : le public, exaspéré à la fois par le spectacle offert par les joueurs et par la décision de la direction carolo de vendre Kaveh Rezaei, a explosé. "Merci Mehdi, merci Mehdi, merci!", "Allez Bayat, casse toi de chez nous" et surtout "Le pognon tue le blason" : la T4 a multiplié les attaques envers son administrateur-délégué. 

Je ne suis pas là pour prendre des décisions toujours populaires 

"On a déjà vécu ce genre de situations par le passé, ça permet de relativiser", nous déclare l'intéressé après la rencontre. "Vous savez, je suis un supporter aussi, mais je suis surtout un dirigeant... et le dirigeant que je suis dois accepter les critiques. C'est le droit de notre public". Mehdi Bayat a toutefois essuyé des critiques plus virulentes qu'à l'accoutumée suite à la vente surprise de Rezaei. "Je ne suis pas là pour prendre des décisions qui soient toujours populaires", souligne-t-il. "C'est mon métier, voilà tout. L'analyse se fera en fin de parcours. C'est une des facettes du football, c'est parfois ingrat, mais ça fait partie du job". 

Bayat envisage désormais de calmer l'incendie en allant vers ses supporters. "J'ai vécu de ces scènes, comme quand j'ai été hué après la vente de David Pollet. Mais si mon public ne me comprend pas, je devrai aller vers eux et leur expliquer. Je l'ai fait à l'époque de la mise en place du projet 3-6-9 : certains ne voyaient pas où nous allions et je leur ai expliqué. Si je dois aller à la rencontre de mon public, je le ferai volontiers".