Walfoot en Russie - 13 : Dans la légende!

Florent Malice
Florent Malice depuis Saint-Petersbourg
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Walfoot en Russie - 13 : Dans la légende!

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Nous n'aurons pas vécu un titre mondial, mais bien un moment d'histoire : la Belgique est troisième et se hisse pour la première fois sur un podium de Coupe du Monde. De Saint-Pétersbourg... à Saint-Pétersbourg en passant par Moscou, récit des derniers jours...

Le retour à la réalité est difficile : non, la Belgique ne sera pas championne du monde. Le rêve s'est arrêté en demi-finale face à une France cruellement pragmatique... et contre laquelle tout un pays a l'air de garder une solide rancoeur.

Inévitable, bien sûr – l'éternelle guéguerre franco-belge a de beaux jours devant elle... et même ma francophilie a bien du mal à tenir le coup en entendant les supporters français dans Saint-Pétersbourg être aussi peu modestes dans la victoire que les Belges me paraissent mauvais joueurs dans la défaite.

Les sifflets russes pour Vida 

Heureusement pour nous, pas vraiment le temps de décompresser : la Coupe du Monde des Belges est (presque) finie, mais pas la nôtre. Bref aller-retour pour Moscou où Walfoot et Voetbalkrant sont accrédités... pour l'autre demi-finale : Croatie-Angleterre ! Presque un mois après le match d'ouverture vécu depuis la fanzone, je découvre donc le Luzhniki Stadium. Et je peux – enfin – profiter d'une rencontre sans véritable stress : premier match non-belge pour moi (mes collègues en ont déjà quelques uns au compteur) !

« Football's coming home » : si vous avez un peu suivi l'épopée anglaise dans ce Mondial, vous n'avez pas pu passer à côté de cette chanson qu'entonnent les milliers de supporters des Three Lions réunis au stade. Loin de toute tension, contrairement à ce que certains craignaient, les Anglais font de cette demi-finale un match à l'ambiance digne de la Premier League. Domagoj Vida, lui, plombe l'ambiance : chaque touche de balle du capitaine croate s'accompagne des huées de tout le public russe. Difficile d'éprouver la moindre compassion pour lui : il aura été le seul à amener la politique dans les débats lors de ce Mondial avec ses déclarations.

Difficile également d'éprouver la moindre compassion pour les Anglais éliminés au terme d'un long calvaire : Mario Mandzukic nous épargne une finale probablement bien moins sexy que ce France-Croatie qui sent bon 1998.

Pas de repos pour les braves : dès le lendemain, direction Dedovsk où nous commençons un peu à nous sentir chez nous – pas de chance, c'est la dernière. L'occasion de s'enfiler un dernier de ces horribles sandwichs à rendre nostalgique des buffets de Pro League. Heureusement, Thomas Meunier nous réserve une CP dont il a le secret, défendant avec une belle honnêteté l'Equipe de France.

Retour... victorieux à Saint-Pétersbourg

Mais après un but de Januzaj qui nous a fait faire, au total, l'équivalent du tour du monde en train entre Rostov, Kazan, Moscou et Saint-Pétersbourg, la défaite des Diables contre la France nous réserve un ultime déplacement : retour dans la ville des Tsars pour la petite finale. Le match que personne ne veut jouer... mais qui permet de profiter un peu des bords de la Néva. Et comme le dit Axel Witsel : ça reste quand même un match de Coupe du Monde et, surtout, il y a un résultat historique à aller chercher.

L'excitation côté public est totalement retombée – pas de fanmatch, annulé par les Anglais (il faut dire qu'ils avaient été baffés à Kaliningrad), pas de fanwalk, plus de Super Belgium, plus d'Obelgix... Et pourtant, les courageux présents (ou restés) à Saint-Pétersbourg vivront un moment d'histoire : celui de voir leur équipe terminer troisième d'une Coupe du Monde. Un détail ? Les frissons en voyant Hazard planter le 2-0 et les Diables portés en triomphe me disent le contraire. 

Le retour des Diables à Bruxelles promet d'être grandiose et Dieu sait que ces gars le méritent : loin de n'avoir fait qu'inscrire leur nom dans les livres d'histoire (ce que tout vainqueur, même "moche", fait également), ils l'ont également inscrit dans la mémoire des amoureux du football - et c'est bien la plus belle des consécrations aux yeux des puristes. La plus belle équipe du Mondial, c'était la nôtre : voilà ce que la Belgique peut, pour la première fois de son histoire clamer haut et fort. Peu importe qui soulève le trophée ce dimanche : on a gagné. Les Diables Rouges entrent dans la légende... 

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