Cette fois, on s'emballe : les Diables font le spectacle contre la Tunisie et Lukaku entre dans l'histoire!
Photo: © photonews
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Les Diables voulaient monter en puissance, c'est bien parti : après des débuts corrects mais parfois poussifs contre le Panama, la Belgique a roulé sur la Tunisie et attend l'Angleterre de pied ferme.
Après un premier match satisfaisant sur le plan collectif et en termes de résultat face au Panama, les Diables (et Martinez) n'avaient qu'un mot à la bouche : faire mieux et grandir dans cette Coupe du Monde 2018 déjà pleine de surprises. Face à la Tunisie, solide et mal payée contre l'Angleterre, l'opposition le réclame de toute façon...
Football spectacle
On le sait, la Tunisie est une équipe typiquement nord-africaine : solide physiquement, frivole techniquement, enthousiaste mais parfois naïve. La meilleure nation africaine au classement FIFA montrera toutes ces qualités, n'hésitant pas à aller au duel mais perdant un nombre impressionnant de ballons devant des Belges en feu.
Péché de naïveté également face à Eden Hazard, qui obtient un penalty limite (sur la ligne? Dedans? En dehors?) mais ne se fait pas prier pour débloquer son compteur buts (5'). La connexion De Bruyne (discret mais appliqué) - Lukaku se recréera ensuite sur une nouvelle récupération : passe en profondeur, finition de Big Rom', la Belgique mène déjà 2-0 (18').
Mais le rappel à l'ordre viendra bien vite et c'est presque tant mieux tant s'enflammer est prématuré : face à des Tunisiens virevoltants (Khazri et Sassi, tout en toucher de balle), la défense belge est parfois fébrile. Et alors que Boyata avait semblé impérial dans les airs mais parfois hésitant balle au pied à Sochi, c'est un duel aérien perdu face à Dylan Bronn qui ramène la Tunisie dans la course (2-1, 19'). Le pauvre se blessera peu après, tout comme Ben Youssef : inquiétant pour le coach tunisien.
Romelu et Eden taille Mondial
Le match est d'un excellent niveau, dans la technique comme dans l'engagement, et les combinaisons de Diables trop altruistes font danser des Tunisiens moins dangereux, mais toujours présents. Un joueur côté belge impressionne : Thomas Meunier, intenable en possession de balle et très offensif. Un geste génial isole Lukaku, qui ne se fait pas prier : quatrième but du Mondial et une Belgique avec deux buts d'avance à la mi-temps (3-1, 44'). Lukaku, lui, égale le nombre de buts pour un Belge dans un Mondial... et rejoint Ronaldo au classement des buteurs.
Il est déjà presque temps de sérieusement s'emballer et la reprise nous le confirme : une passe laser de Toby Alderweireld vers Hazard, intelligemment démarqué, permet au génie de Chelsea de s'offrir lui aussi son doublé en dribblant Ben Mustapha (4-1, 51'). Une juste récompense pour Eden, qui choisit encore trop souvent l'option collective et fait briller ses coéquipiers.
La persévérance de Michy, le courage de Khazri
Michy Batshuayi, monté au jeu, méritera quant à lui une médaille pour sa persévérance : après trois énormes loupés entre malchance et maladresse, le buteur de Dortmund s'offre son premier but en Coupe du Monde (5-1, 90') en toute fin d'une seconde mi-temps tranquille... mais dont le dernier mot reviendra à Khazri, courageux jusqu'au bout et au bon endroit (5-2, 92'). Cinq buts inscrits, huit en deux matchs : les Belges filent en huitièmes et ont été les acteurs d'un des plus beaux matchs du Mondial.
Est-on cette fois autorisé à s'emballer pour cette équipe, qui semble tellement en confiance qu'elle peut se permettre le luxe de faire sortir Lukaku à l'heure de jeu et Hazard une dizaine de minutes plus tard? Seule la Croatie, meilleure équipe jusqu'à présent, a dominé ses deux rencontres à ce point. Il faudra désormais confirmer contre l'Angleterre et, surtout, par après. Mais si l'objectif est de continuer à monter en puissance, le match d'aujourd'hui laisse rêveur...
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