Analyse l'équipe d'Egypte est-elle comparable à celle de Tunisie ?

L'Egypte n'a pas fait le poids face aux Diables Rouges ce mercredi.  Les Pharaons n'ont jamais su trouver la bonne formule sans la présence de leur star Mohamed Salah.  De bon augure avant d'affronter la Tunisie ?  Eléments de réponse.

Joueurs clés

L'Egypte est actuellement dispensé son joueur clé Mohamed Salah.  Ce qui lui pose des soucis offensivement.  Après le match nul (0-0) face à la Colombie, l'Egypte n'a de nouveau pas trouvé le chemin des filets face à la Belgique.  Les Egyptiens n'ont pas su compenser collectivement l'absence du joueur de Liverpool.

De son côté, la Tunisie devra se passer au Mondial de son technicien hors pair Youssef Msakni (Al-Duhail Sports Club).  L'autre de ses atouts majeurs se nomme Wahbi Khazri (Stade Rennais).  Mais lui aussi est sur la touche.  Il n'a que 50% de chance de disputer le premier match du Mondial face à l'Angleterre.  Par contre, ces forfaits n'ont pas empêché la Tunisie de faire des résultats et de marquer lors de ses derniers matchs de préparation.  Ses matchs nuls face au Portugal (2-2) et à la Turquie (2-2) en sont la preuve.

Conclusion : Collectivement, les Aigles de Carthage sont plus solides que les Egyptiens.  Ils sont capables de serrer les rangs et de faire oublier l'un ou l'autre chaînon manquant.

Schémas tactiques

L'Egypte évolue aujourd'hui dans un 4-2-3-1 qui peut se transformer en 4-3-3 avec une pointe inversée.  Les Egyptiens aiment attendre leur adversaire et partir en contre-attaque.  En l'absence de Salah, beaucoup de choses sont attendues de la part d'Elneny et de Trezeguet.  Leur vitesse est un atout.  Mais face à la Belgique, le premier a bien été contré et le second n'est monté au jeu qu'en deuxième période.

La Tunisie utilise un schéma tactique similaire.  Elle est assez flexible sur ce plan-là.  Le 4-2-3-1 est aussi un de ses plans de jeu préférés.  Mais elle peut aussi manier le 4-3-3 ou le 4-4-2.  Souvent réputée pour son organisation et sa solidité défensive, l'équipe nord-africaine prend plus de risques offensifs depuis qu'elle est dirigée par Nabil Maaloul.

Conclusion : d'un point de vue tactique, la Tunisie et l'Egypte sont assez proches.

Les forces et faiblesses

La force de l'Egypte est sa défense.  18 clean sheets en 39 matchs, ce n'est pas mal.  Mais face à l'armada offensive belge, elle a explosé en éclats. Par contre, son indigence offensive actuelle pose des questions.

La Tunisie n'a pas de grands attaquants.  Mais contrairement à l'Egypte qui se repose énormément sur Salah, elle a appris à jouer avec ce défaut.  Généralement, Nabil Maaloul décide de placer à la pointe de son attaque un gros travailleur.  Au point de faire sa faiblesse une force !  Car cette équipe tunisienne n'a pas besoin de beaucoup d'occasions pour faire mouche.  De plus, elle a un mental d'acier.  Que ce soit face à la République Démocratique du Congo lors des qualifications comme plus récemment face au Portugal, elle a été menée 2-0 à l'extérieur.  Et à chaque fois, elle est parvenue à égaliser.  Finalement, le plus gros point faible de cette équipe se situe peut-être au niveau de ses arrières d'aile plutôt offensifs.  La lenteur des défenseurs peut aussi poser quelques soucis.

Conclusion : la Tunisie n'a pas de gros points forts, mais elle n'a pas non plus de gros défauts.  Elle est plus homogène que l'Egypte.  Les deux pays se sont d'ailleurs affrontés dans le cadre des qualifications pour la prochaine Coupe d'Afrique des Nations.  La Tunisie l'a emporté plus que logiquement 1-0 à domicile.  Et ce jour-là, Mohamed Salah était titulaire chez les Pharaons.