La France fait tourner mais domine facilement l'Irlande, Giroud égale Zidane

Un match France-Irlande en préparation pour le Mondial : notre T3 national pourra dire ce qu'il en pense. Mais les mauvais esprits de 2010 semblent bien loin pour cette Equipe de France qui arrivera en Russie avec un statut d'outsider clair, voire même de favori aux côtés des Brésil, Allemagne et autres Espagne. Il faut dire que le vivier à disposition de Didier Deschamps est impressionnant. 

Un onze hybride

Jugez plutôt : au coup d'envoi, pas de Griezmann, pas de Pogba, pas de Dembélé mais bien un trio Fekir - Mbappé - Giroud soutenu par un milieu Tolisso - Nzonzi - Matuidi. N'golo Kanté, lui, n'est pas encore avec le groupe, pas plus que Raphaël Varane remplacé dans le onze par Adil Rami.  

Il faut dire que la République d'Irlande, en face, n'est pas de taille malgré la météo toute irlandaise qui s'abattra sur le Stade de France, en début de rencontre et durant les vingt dernières minutes. Un déluge qui n'empêchera pas les Bleus de dominer outrageusement un adversaire trop faible, manquant de précision dans les derniers gestes et ne finissant par marquer que via deux cafouillages - d'abord sur corner, ce qui permet à Giroud (40') d'égaler Zidane en termes de buts inscrits en EDF (31), puis sur une frappe enroulée de Nabil Fékir (44') mal repoussée par Colin Doyle... qui évolue en troisième division anglaise, à Bradford. 

Les montées au jeu, surtout pour faire plaisir au public parisien, de Pogba, Dembélé et Griezmann (ainsi derrière que de Kimpembe, Pavard qui remplace un Sidibé imprécis dans les centres et de Lucas Hernandez) ne changeront rien au résultat d'une rencontre au final pas forcément enlevée malgré 70% de possession de balle bleue. Difficile de tirer le moindre enseignement, à part les chevauchées folles d'un Mbappé qui peut être un des joueurs-frisson du Mondial mais manque parfois de précision dans le dernier geste. Steve Mandanda, titulaire, n'aura qu'un seul arrêt à faire, sous la grêle et l'averse drue, à la... 93e. Rideau (2-0) : la France a exorcisé ses démons irlandais. Reste à confirmer.