Analyse Ce Standard ne sera peut-être pas champion, mais peut avoir un grand sourire
Photo: © photonews
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Le Standard commence à croire à un titre qui serait complètement inattendu au vu de sa saison chaotique. Mais champions ou pas, ces Rouches termineront la saison avec un grand sourire.
Le Standard ne peut plus avoir le moindre regret à l'heure actuelle. Quel que soit le résultat du Clasico d'aujourd'hui, peu importe si Bruges se ressaisit à Charleroi et reprend sa marche en avant, le système de playoffs a permis une chose : ce Standard-là restera dans la tête de beaucoup comme la meilleure équipe de Belgique.
Une formule taillée pour les Rouches?
On le sait : le Standard n'est pas un grand partisan des playoffs. Les banderoles "anti-playoffs" trônent souvent en bonne position dans les travées de Sclessin. Et pourtant, cette formule qui permet aux "diesels" d'arriver lancés au meilleur moment de la saison semble taillée pour ce Standard-là, explosif et capable de se sublimer lors des sommets - alors qu'il s'est, lors de la phase classique, souvent troué dans les plus petits matchs.
Et le résultat est là : en 2018, le Standard est la meilleure équipe de Belgique. Que ce soit en termes de qualité où, ligne par ligne, ont émergé des joueurs faisant partie des meilleurs de Belgique (Luyindama, la paire Marin-Agbo, Carcela et Edmilson et même un Ochoa parfois hésitant, mais rarement à côté de la plaque)... ou en termes de mentalité, retrouvée.
Ricardo Sa Pinto, le grand vainqueur
Et si la qualité du jeu doit beaucoup au talent individuel des joueurs et à leur enthousiasme plutôt qu'à une domination tactique de Sa Pinto, le Portugais aura réussi son pari : refaire du Standard une équipe qui en veut et de Sclessin un stade en fête. Ses errements des débuts et ses limites sont oubliées : de détesté, il est désormais vu comme la victime des négociations de sa direction avec Michel Preud'homme.
Il ne peut plus rien arriver au Standard : si les Rouches se mettent de manière surprenante à caler, leur restera l'Europa League. S'ils vont au bout, Sa Pinto sortira par la grande porte et Preud'homme pourra construire sur les bases et la dynamique d'un noyau qui restera probablement en grande partie. Dans tous les cas, on aura oublié d'où vient l'équipe et le fait qu'elle est passée tout près d'une troisième saison sans PO1. Il y en aurait même pour être déçus si le titre devait leur "échapper"...
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