Le playdown, la cité de la peur

Avant l'entame des playdowns, Marc Grosjean avait annoncé qu'il préparait son équipe depuis plusieurs semaines à cette nouvelle compétition contre la relégation. Mais il ne s'attendait pas à ce que ça soit si difficile. 

"Le playdown est une découverte, c'est un championnat particulier et très spécifique. On ne peut pas en parler si on ne l'a pas vécu. Quand on le vit de l'intérieur on comprend" a-t-il déclaré après la défaite contre Roulers. 

"Les joueurs sont paralysés, tétanisés. Ils sont dans un état de stress surdimensionné" poursuit le coach. Et ça se voit sur le terrain. Depuis l'entame de cette nouvelle compétition, les Unionistes n'arrivent pas à reproduire ce qu'ils font à l'entraînement et ratent des gestes simples. "Quand le mental est en difficulté, physiquement c'est encore plus dur" précise le coach.

"Les matches se prestent dans des conditions psychologiques intenses, comme dans une cabine à haute tension" ajoute-t-il. "C'est comme un match de boxe" embraye Jordi Condom, l'entraîneur de Roulers. 

"Le stress est omniprésent" poursuit l'ancien coach d'Eupen. "C'est très difficile. Tout se joue sur des détails. J'aime beaucoup mon boulot, mais avec ce stress, c'est très difficile." En témoigne son attitude pendant le match après un gros raté de Godwin. L'Espagnol a pété un plomb. 

Si les entraîneurs sont dans un tel état, imaginez les joueurs. Et du côté de Tubize, c'est la même chose. Les joueurs sont timorés et n'arrivent pas à se lâcher. Vendredi lors d'Union-Tubize, la tension sera maximale. Et c'est sans doute l'équipe qui gerera le mieux le stress qui l'emportera. "Les équipes qui s’en sortent sont ceux qui gèrent le mieux mentalement" conclut Grosjean.