UR Namur : les raisons du couac de la reprise

Pour le propriétaire de l'UR Namur Lucien Romeo, les fautifs sont à chercher du côté des candidats repreneurs : "En fait, ils n’ont pas d’argent, pas de sponsor. Ils voulaient que je paie mais qu’ils soient les décideurs au club. Hors de question, ça, je le fais depuis 2010. Ils m’ont demandé de payer les salaires de novembre et décembre et m’ont dit qu’ils me rembourseraient. J’attends toujours. Dès qu’on parle de financier, je ne vois plus personne."

Le son de cloche est évidemment tout autre dans le camp d'en face.  Dans les colonnes de Sudpresse, Larsson Mellal assure que les conditions de revente ont été revues plusieurs fois à la hausse : "On a accepté les deux premières fois mais pas à la troisième. Il nous prend pour des pigeons en fait. Pour les salaires de 2017, nous sommes arrivés après ces mois, c’est normal que Lucien Romeo règle cela."

On ne sait pas travailler avec Lucien Romeo

Alors qu'un accord semblait avoir été trouvé, les investisseurs franco-allemands ont dû déchanter : "Il est revenu sur sa parole et a réclamé son compte courant également. Ce qui veut dire que le club aurait une valeur de 370.000 euros. Où va-t-on ? C’est impensable. On ne sait pas travailler avec Lucien Romeo."

L'un de leurs représentants Pablo pense savoir pourquoi le Carolo agit de la sorte : "En janvier, Mangala était proche d’un transfert à Lyon avoisinant les 20 millions d’euros. Cela lui aurait permis de récupérer 160.000 euros mais finalement le joueur a été prêté à Everton (NDLR : il est actuellement sérieusement touché au genou). L’attitude de Lucien avait déjà changé à cette époque. Pour Samuel Bastien, on évoque une future offre d’Aston Villa qui approche aussi les 20 millions d’euros. Là aussi, une sérieuse manne est attendue.  Voilà pourquoi il s’accroche encore au club !"

 On est tombé sur des fausses pièces dans la comptabilité, des fausses signatures

"En fait, on ne sait pas travailler à l’UR Namur. Footballistiquement, il y a du potentiel, mais au niveau du business, c’est impossible. On est tombé sur des fausses pièces dans la comptabilité, des fausses signatures. Nous sommes prêts à déposer plainte devant le Tribunal de Commerce d’ailleurs."

Voilà des déclarations qui devraient repousser plus d'un intéressé !  Pourtant, Lucien Romeo a déclaré qu'il était déjà en discussion avec un investisseur belge.  Quoi qu'il en soit, le club évoluera en deuxième Provinciale la saison prochaine.